Le coach du F91, Michel Leflochmoan, reconnaît que son équipe a livré un grand match sur le terrain de la Jeunesse (0-5), dimanche, en 8e de finale de la Coupe de Luxembourg.
Le Quotidien : Vous attendiez-vous à un match si facile?
Michel Leflochmoan : Je ne suis pas d’accord, il n’y a jamais de match facile. Disons que ça s’est bien déroulé pour nous. On a marqué tôt, du coup la Jeunesse a dû sortir et ça a fait nos affaires. On a vu un grand Dudelange.
Est-ce votre meilleur match de la saison?
D’autres ont été très bons. J’ai en mémoire une première mi-temps excellente à Strassen, vingt premières minutes très bonnes en championnat contre la Jeunesse, mais ce jour-là, on était tombés sur un grand Oberweis et on n’était pas en réussite. Le match aujourd’hui fait partie de tous ces moments où on a bien joué au football.
Schnell marque, Malget fait une passe décisive. Tout le monde participe. Au fond, c’est ça qui vous ravit le plus?
Dans la possession de balle, tout le monde participe au jeu. Je suis content que cela se passe comme ça, ça fait partie de nos ambitions. Une équipe est en train de se dégager et ça aussi, c’est ce que je recherchais.
À la mi-temps, quand son équipe mène 0-3 en ayant dominé outrageusement, qu’est-ce qu’un coach peut dire à ses joueurs?
Naturellement, j’ai senti les joueurs plus décontractés que d’habitude. Le piège, c’est de se relâcher et de se faire piéger. Pour moi, on peut dire ce qu’on veut, mais à 3-0, un match n’est pas fini. J’ai suffisamment joué et entraîné pour savoir qu’un match peut basculer même quand on ne s’y attend pas. Alors mon but a été de maintenir l’équipe sous pression, je leur ai demandé d’enfoncer le clou.
L’élimination de Differdange à Käerjeng, c’est une bonne nouvelle pour le F91?
Je ne regarde que dans mon assiette! Ce qu’on peut simplement dire, c’est qu’il n’y a plus que deux équipes qui peuvent faire le doublé : le Fola et nous.
Matthieu Pécot
Réactions
Carlo Weis (entraîneur de la Jeunesse) : «J’explique cette défaite par deux choses. D’abord, il y a eu une énorme débauche d’énergie à Canach où on a joué 120 minutes sur un terrain catastrophique et, à cette période de l’année, sachant qu’on a deux blessés (NDLR : Portier et Vitali) et un Mélisse suspendu, c’est dur d’aligner autre chose qu’une équipe fatiguée. La deuxième chose, c’est qu’à Dudelange, contre un effectif où les joueurs ont le même niveau du n° 1 au n° 26, on peut rivaliser seulement si on est tactiquement disciplinés. S’il y en a un, deux ou trois qui ne respectent pas les consignes, toute l’équipe en subit les conséquences. C’est ce qui nous est arrivé aujourd’hui. Individuellement, on n’a personne qui est capable de faire la différence tout seul dans ce genre de match. On a besoin de tout le monde. D’un côté, cette claque fait mal mais, de l’autre, elle va permettre à tout le monde de revenir sur Terre.»
Marc Oberweis (Jeunesse) : « On n’a pas respecté les consignes du coach, c’est aussi simple que cela. Un résultat logique? Vous plaisantez? Un score normal, ça aurait été 0-8! On ne peut pas prétendre à quoi que ce soit en jouant comme ça.»
Ricky Delgado (Jeunesse) : «C’était catastrophique. Chaque deuxième ballon était pour eux. Perdre 5-0 contre eux et chez nous, ça fait mal.»
Dan Da Mota (F91) : «On a dominé tout le match et débloqué la situation grâce à Tom Schnell. Franchement, après le 1-0, ils se sont démobilisés. Notre début de saison est presque parfait. En 15 matches, on a fait 3 nuls et 12 victoires. Les fêtes seront bonnes.»
Dave Turpel (F91) : «Tout est devenu plus facile quand on a mis le deuxième but. Gagner 5-0, c’est bien, mais en Coupe, peu importe le score, il faut juste passer. Pour ma part, c’est vrai que j’aime bien jouer ici. C’est mon stade préféré! Je tiens à saluer mon copain Marc Oberweis, avec qui j’étais en chambre en sélection avant. Avant chaque match ici, je l’avertis : « Prépare-toi bien car moi, je serai prêt… » L’élimination de Differdange? C’est une bonne chose. C’est moins compliqué d’aller à Käerjeng que d’aller à Differdange.»