Après le Luxembourg, le CHR de Metz-Thionville teste le transport de prélèvements par drone.
«Parachute armé. Porte fermée, verrouillée. Je sors de la zone.» Bruno Mesi, télépilote pour la société Delivrone, quitte l’enceinte grillagée.
Sur une estrade où figure un QR code, le drone fait tourner ses hélices. Lentement, il s’élève dans le ciel gris. Puis accélère. Direction l’hôpital Bel-Air à Thionville, à une quarantaine de kilomètres de là.
Jeudi 25 septembre, le centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville a, pour la première fois, livré des prélèvements biologiques par voie aérienne grâce à un drone.
«On transporte des échantillons entre Metz, Thionville et Briey, les trois sites du laboratoire de biologie médicale du CHR», explique le docteur Pascale Perez, responsable en microbiologie.
«Le drone offre un gain de temps significatif en évitant le trafic routier très dense sur cet axe. On espère ainsi réduire la durée du transport de 15 à 20 minutes, ce qui permet aux patients, en bout de chaîne, de recevoir leurs résultats plus rapidement.»
Cette technologie aide également le CHR dans la décarbonation de son transport. Car jusqu’à présent, les prélèvements biologiques étaient transportés par la route, à raison de cinq navettes journalières.
Pendant deux semaines, six allers-retours supplémentaires seront expérimentés avec le drone.
Dans le laboratoire, les prélèvements envoyés ont été soigneusement choisis, en fonction de leur urgence, puis emballés et rangés dans trois sacoches, installées ensuite à l’intérieur du drone. L’ensemble ne doit pas dépasser les 3 kg.