Sur les trois Luxembourgeois membres de la flottille humanitaire en direction de Gaza, deux ont pris la mer et ont connu des avaries. Si Nora Rosa Fellens Huberty a pu repartir mardi dans la nuit, Abdessamad Taqui reste, lui, immobilisé.
Tandis que la diplomatie internationale a enchaîné les discours historiques à propos de la reconnaissance d’un État palestinien, la flottille «Global Sumud Flotilla» poursuit plus discrètement sa traversée en direction de Gaza. À ce jour, la majeure partie des 51 bateaux engagés afin d’apporter de l’aide humanitaire et de briser le siège israélien se trouve près de la Crète, à mi-chemin des côtes palestiniennes. D’autres embarcations effectuent, elles, une traversée plus compliquée, à commencer par celles de la délégation luxembourgeoise.
Avant de faire le point sur la situation en mer, Patrick Bosch, le porte-parole du «Global Movement to Gaza – Luxembourg», nous informe que l’un des trois représentants du Grand-Duché n’a finalement pas participé au départ de Tunis la semaine dernière. «Maya Garman a fait ce qu’elle pouvait à Tunis afin que les bateaux partent, mais elle est rentrée depuis samedi pour des raisons de santé», annonce-t-il.
Problème de mât et de pompe à essence
Concernant Abdessamad Taqui et son bateau le Mawal, «ils ont subi une rupture du mât le week-end dernier, à quai en Sicile». Depuis, ils sont statiques, «mais ils sont en train de le réparer et, une fois la réparation faite, ils vont voir s’ils peuvent rejoindre la flottille avec les autres bateaux qui ont aussi eu des soucis», lance, optimiste, Patrick Bosch.
Le Johnny, qui compte à son bord Nora Rosa Fellens Huberty, a, lui aussi, été immobilisé «au milieu de la mer Méditerranée lundi matin à cause d’un problème de pompe à essence entre deux réservoirs», indique Patrick Bosch. Après 36 heures d’attente et de réparations, l’embarcation de la Luxembourgeoise a finalement pu reprendre sa traversée depuis mardi soir et «devrait rejoindre la flottille principale prochainement».
«On savait qu’il y aurait des complications»
Face à ce lot d’incidents, le porte-parole ne désespère pas, bien qu’il reconnaisse «une situation compliquée avec quelques petits bobos sur des bateaux achetés à la dernière minute et avec les moyens du bord». «On savait qu’il y aurait des complications, c’est un mouvement mis en place en deux mois», rappelle-t-il, évoquant «une industrialisation» du concept du premier navire Madleen, stoppé avant d’atteindre Gaza par la marine israélienne en juin dernier. «On a appris en marchant», résume-t-il.
Concernant l’actualité et le mouvement de reconnaissance de l’État palestinien, le militant se félicite «d’un pas dans la bonne direction, d’une bonne dynamique», mais reste mesuré. «Maintenant, il faut la faire suivre d’actes, il faut donner à l’État le moyen d’exister sinon, cela équivaut à reconnaître un cimetière.»
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