Installé depuis 2005 dans une ancienne école, l’INLL de Mersch a marqué le coup avec un gâteau géant pour faire le point sur les deux décennies passées.

Difficile de la rater en passant devant le bâtiment de la rue Grande-Duchesse-Charlotte. L’imposante pièce montée de trois étages aux couleurs de l’Institut national des langues Luxembourg (INLL) trône fièrement devant l’entrée de l’annexe de Mersch. Ouvert en 2005, quand l’INLL s’appelait encore le Centre des langues Luxembourg (CLL), le site fêtait hier ses 20 ans et avait mis les petits plats dans les grands. Présents pour l’occasion, deux des directeurs adjoints de l’Institut ont joué les hôtes pour servir les invités. Alors qu’Emilie Michel coupait les parts de gâteau, Luc Schmitz passait parmi les convives pour s’assurer que personne ne soit oublié.

Ils en ont profité pour plonger dans leurs souvenirs et dresser le bilan de ces vingt dernières années. À l’époque, alors que seul un centre existait dans la capitale, le CLL cherchait à s’étendre. «Il y avait une demande d’élargir l’offre linguistique en direction du nord», rappelle Luc Schmitz. Le choix se porte sur Mersch, pas tout à fait au nord du pays, mais dont la position assez centrale convient tout à fait. La commune dispose en plus d’un bâtiment tout indiqué : l’ancienne école Feiereisen. «J’ai fait ma cinquième et ma sixième années de primaire ici», se souvient le bourgmestre de Mersch, Michel Malherbe.

En 2005, la ville venait de construire une nouvelle école, laissant ce grand bâtiment vide. L’État s’est donc occupé de le réaménager pour y installer cette première annexe. «On était bien ici donc on y est resté 20 ans», poursuit Luc Schmitz. Au fil des années, les locaux ont continué d’évoluer pour accueillir les apprenants dans les meilleures conditions possibles. «Maintenant, nous avons toutes les nouvelles technologies adaptées aux adultes, comme des tableaux blancs interactifs.»

Installé depuis 20 ans dans une ancienne école de Mersch, l’INLL va bientôt déménager à Ettelbruck.

Moins demandé que les centres de la capitale et de Belval, le site de Mersch peut s’avérer être une bonne alternative pour ceux qui n’ont pas eu de place ailleurs. «Nous avons encore de la place dans plus ou moins chaque niveau et chaque langue, affirme Luc Schmitz. Et avec la nouvelle gare, Mersch n’est qu’à vingt minutes de Luxembourg.» Si le Glacis propose désormais douze langues, dont le japonais et le coréen qui viennent s’ajouter cette année, l’annexe de Mersch dispose d’une offre plus restreinte. «Nous nous concentrons sur les langues du monde professionnel.» En plus du français et du luxembourgeois, les langues les plus demandées à l’INLL, des cours d’anglais et d’allemand sont disponibles, même si du néerlandais, de l’italien, du portugais et de l’espagnol ont été proposés dans les premières années.

Cela n’a pas empêché l’annexe de Mersch de connaître un certain succès en 20 ans. Alors qu’elle n’accueillait que 525 élèves en 2005, ils étaient 1 396 lors de l’année 2024/2025, dont 785 inscrits à des cours de luxembourgeois et 417 à des cours de français. Pour cette rentrée, près de 680 apprenants, encadrés par 16 enseignants, sont déjà attendus pour chacun des deux semestres. Une évolution qui suit celle de l’ensemble de l’INLL qui accueille cette année 8 300 élèves.

Mais l’INLL continue d’étudier les besoins pour faire évoluer son offre. Pour mieux s’adapter à la demande du nord du pays, l’institut va bientôt déménager dans un nouveau site plus adapté. Dans le courant de l’année 2026/2027, il dira au revoir à Mersch pour s’installer à Ettelbruck. «Nous serons dans de nouveaux locaux avec l’Université populaire et la formation des adultes. Si on veut élargir notre offre, Ettelbruck reste le noyau du nord.»