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Moselle-Nord : un plan de mobilité sur dix ans va voir le jour


Des bouchons sur l’A31 à hauteur de Bertrange en juin 2023. Le prochain plan de mobilité doit permettre de réduire le trafic automobile. (Photo : Armand Flohr)

Le Plan de déplacements urbains a dix ans et il n’a pas rempli tous ses objectifs. Il est désormais nécessaire d’établir un nouveau plan de mobilité. Celui-ci devra répondre à trois questions essentielles : comment mieux anticiper les flux ? Comment limiter la pollution automobile ? Comment inclure tout le monde ?

Comment s’adapter face à un monde qui bouge ? On dirait le slogan d’une pub. C’est pourtant tout l’enjeu du TeMO, l’autorité régulatrice des transports urbains de la future agglo Thionville-Fensch.

Les élus présents au comité syndical, mardi 16 septembre, à Florange, ont pu en saisir la complexité. Le cabinet Codra, de Bagneux, leur a dressé les perspectives du futur plan de mobilité. Elles se résument à trois questions.

Comment mieux anticiper les flux ?

Tout va vite en Moselle-Nord. Entre 2007 et 2021, le nombre d’actifs salariés au Luxembourg a augmenté de 70 % (de 21 000 à 38 000).

Entre 2015 et 2023, la fréquentation des transports ferroviaires a augmenté de 37 %. Un frontalier sur cinq utilise un car ou un train pour aller au Luxembourg.

«C’est proportionnellement plus élevé que dans d’autres territoires frontaliers», souligne Camille Kertudo, du cabinet Codra.

Conséquences : le covoiturage augmente, le nombre d’accidents diminue, tout comme la pollution atmosphérique. Il faut donc parier sur une offre de déplacements élargie, avec la mise en place du Serm, le service express entre Nancy et Luxembourg, et de nouveaux barreaux ferroviaires entre Bouzonville et Esch.

«Il faudra renforcer l’articulation entre les offres», précise l’experte. Elle rappelle cette évidence : il faut aussi favoriser le schéma vélo, encourager la marche et «le covoiturage spontané».

Comment travailler ensemble ?

C’est l’un des points noirs. «Il faut bien expliquer qui fait quoi entre les différents acteurs de la mobilité.» Mais aussi «porter un regard attentif aux objectifs à mesurer, en quantitatif et en qualitatif».

En clair, «il faudra apporter des réponses différentes selon les secteurs et les populations. Il n’y a pas que les trajets domicile-travail. Il faudra associer tout le monde», rappelle Camille Kertudo.

Comment polluer moins ?

Sur les 32 actions préconisées par l’actuel plan de déplacements urbains, seules deux étaient clairement axées sur l’environnement, et encore, dans des termes flous. Le dérèglement du climat étant ce qu’il est, le cabinet Codra «insiste sur l’évaluation environnementale».

Dit autrement, «il faudra démontrer aux services de l’État que le plan de mobilité entraîne une baisse des gaz à effet de serre». L’essor du train et le réseau Citézen y participeront. Il sera nécessaire que cet objectif soit quantifié.

À l’issue de cette présentation, Patrick Becker, le vice-président, reconnaît «un vaste programme sur la table».

Et Rémy Dick, le président, l’admet : «Il va falloir travailler sur ses enjeux». Dans la salle, aucun commentaire. Les élus ont pu compulser le rapport en avance. Et puis, il y a le match Real de Madrid – OM.

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