Après une édition 2025 particulièrement réussie du Skoda Tour de Luxembourg, Andy Schleck, patron de la course, débriefe à chaud…

À voir son sourire hier dans l’aire d’arrivée, pas de doute possible. Andy Schleck, patron de la course, venait de passer une bonne fin de semaine.

Quel jugement portez-vous sur cette édition 2025?

Andy Schleck : Nous sommes contents du résultat. Lorsque nous organisons une telle course, nous avons différentes choses en tête. On a beaucoup de kilomètres parcourus, de très belles étapes, des étapes différentes, pour les puncheurs, pour les sprinteurs, pour les grimpeurs, pour les rouleurs avec le chrono.

Ce dimanche, Romain Grégoire s’est imposé en puncheur. Comme il l’avait fait dans la première. Cette dernière étape a été disputée jusqu’au bout puisque l’écart n’est monté qu’à 1’30«  sur le final. Il y a eu donc une belle qualité de course.

On peut se donner cinq étoiles sans être arrogant, je pense. On est sur un très bon plateau, un plateau, c’est souvent dû au hasard avec le programme des équipes. Les uns ont le Tour d’Espagne au programme, les autres abandonnent le Tour de France et viennent ici. C’est toujours un peu une loterie.

De quoi êtes-vous fier?

Je suis très fier d’avoir lancé l’an passé l’idée d’une équipe nationale et cette année, ils étaient en force. On leur donne une tribune, mais ce sont eux qui doivent faire le match. Ils se sont montrés chaque jour. On a là un vainqueur final du Grand Prix de la montagne, avec Mil Morang.

Un autre, Mathieu Kockelmann, a gagné son étape. Un autre, Arno Wallenborn, est placé au général. On organise une épreuve internationale, mais on reste local, luxembourgeois.

C’est bien de montrer que même si au pays nous n’avons pas de coureurs qui montent tous les ans sur les plus beaux podiums du Tour, on est présent. Le Luxembourg fait un travail derrière. Si en tant qu’organisateur de course, on peut montrer ça, on est très fier de ça.

Pour revenir au parcours, est-ce que finalement le long chrono de Niederanven n’était pas un peu trop long car le suspense était moindre après la prise de pouvoir de Brandon McNulty?

On a eu deux coureurs (Ethan Hayter et Brandon McNulty) qui ont fait un temps extraordinaire. Après, ça se jouait aux secondes. J’ai parlé avec plusieurs équipes. Celles qui ont perdu disent que c’était trop long de cinq ou six kilomètres.

Mais on doit s’adapter au parcours. On ne pouvait proposer que deux parcours, un de 11 kilomètres et celui de 26,3 kilomètres. On ne pouvait pas construite des routes (sic). Je pense que ce sera moins long l’année prochaine, on verra bien.

C’est magnifique d’arriver là-haut, au château de Vianden. C’est faisable avec un peloton de 120 coureurs. C’est moins facile avec 160 coureurs

En 2026, que verra-t-on de nouveau? Une épreuve pour les femmes?

On en parle sérieusement. On fera le débriefing et on verra comment on peut gérer ce projet. C’est vrai que nous avons de très jeunes femmes au Luxembourg qui sont en Afrique aux championnats du monde. On, veut leur offrir une chance. On a assez de notoriété pour réaliser ce projet.

L’alternance avec des villes étapes comme Diekirch, Schifflange leur permettra de revenir en 2026?

À mon avis, on reviendra à Diekirch en 2026. Le contre-la-montre reste à définir. On a certains contrats avec des villes et de nouvelles villes viendront.

La trouvaille d’arriver au château de Vianden en 2023, vous en avez d’autres en réserve?

Moi, je veux retourner à Vianden, c’est sûr et certain. Même les coureurs qui découvraient le site m’ont félicité pour cette arrivée. C’est magnifique d’arriver là-haut. C’est faisable avec un peloton de 120 coureurs. C’est moins facile avec 160 coureurs.

C’est une aire d’arrivée toute petite. D’une manière générale, on verra comment on peut se développer et prendre les mesures nécessaires.