En quête de nouveaux leaders offensifs, le sélectionneur du Luxembourg apprécierait sans doute de voir ses jeunes attaquants prendre du galon dans leurs clubs ce week-end.
C’est le jeudi 2 octobre que Jeff Strasser, le nouveau sélectionneur du Luxembourg, dévoilera la liste des joueurs retenus pour aller en Allemagne et en Slovaquie (les 10 et 13 octobre) pour y disputer des rencontres qualificatives pour le Mondial-2026 et d’ici là, les éléments offensifs seront particulièrement scrutés.
Dans un secteur amputé, au moins temporairement, de Gerson Rodrigues (72 sélections, 23 buts), écarté en août par la FLF jusqu’à nouvel ordre, et de Brian Madjo (3 sél.), dont l’avenir international est en suspens mais s’écrit pour l’heure avec les U17 de l’Angleterre, il devient urgent de voir des solutions émerger aux côtés de Danel Sinani, seule valeur sûre offensive du moment.
La plus évidente, sur le papier, se nomme Yvandro Borges. Fréquemment titulaire sous Luc Holtz avant de se blesser gravement au genou au printemps 2024, et déjà crédité de 26 capes (3 buts) – mais seulement 24 matches en pro – à 21 ans, l’ailier sort d’une saison quasi blanche mais il reprend du temps de jeu depuis la reprise en Eredivisie, où il a rejoint l’Heracles Almelo cet été.
Dans un championnat néerlandais qu’il connaissait déjà pour avoir été prêté au NEC Nimègue début 2024, l’ancien du Borussia Mönchengladbach a pris part aux cinq premiers matches de la lanterne rouge (18e, 0 pt), d’abord en sortie de banc, puis comme titulaire le week-end dernier contre l’AZ Alkmaar (défaite 1-2).
Le voir enchaîner, samedi contre le NAC Breda (15e, 4 pts) d’Enes Mahmutovic, constituerait une bonne nouvelle pour Jeff Strasser, au même titre qu’une deuxième apparition en Bundesliga pour Aiman Dardari avec Augsbourg (11e, 3 pts).
Lancé dans l’élite du foot allemand dimanche dernier chez le Sankt Pauli de Danel Sinani (défaite 2-1), le gaucher, unique buteur luxembourgeois du rassemblement de septembre (lors de la défaite 1-3 contre l’Irlande du Nord), espère désormais être dans le groupe pour affronter Mayence (15e, 1 pt), samedi.
Curci, un premier but pour tout changer?
Un adversaire que l’ailier aux six sélections (un but) connaît bien, puisqu’il a évolué trois ans chez les Nullfünfer sans jamais porter le maillot de l’équipe première.
Sa présence, même brève, la pelouse de la SGL Arena contre son ancien club acterait une forme de progression, depuis son départ libre de Mayence en juillet 2024, mais aussi d’installation au sein du groupe dirigé par Sandro Wagner, après six mois à flamber avec la réserve en Regionalliga (9 buts et 3 passes décisives en 15 matches), dans un championnat seulement semi-professionnel.
De deux et trois ans l’aîné de Borges et Dardari, Alessio Curci aspire lui aussi à passer un cap en ce début de saison. L’attaquant polyvalent sort d’un second exercice abouti en D2 belge avec les Francs Borains (7 buts et 3 passes décisives en 29 matches), le plus souvent dans un rôle d’ailier qu’on ne lui connaissait pas trop au Grand-Duché.
Mais il doit désormais s’imposer dans un championnat un peu plus relevé, la D1 azerbaïdjanaise, et y «faire des stats», comme le lui a suggéré Jeff Strasser lors du dernier rassemblement, pour s’imposer comme un vrai recours en attaque chez les Rout Léiwen, où il compte 17 sélections (1 but) à 23 ans.
Pour l’heure, il ne fait ni l’un ni l’autre au Neftchi Bakou, l’un des clubs majeurs du pays, qu’il a rejoint fin juillet. Titulaire en ouverture du championnat, cantonné à un rôle de joker lors des deux journées suivantes, il ne figurait pas sur la feuille de match contre le Sabah FC le week-end dernier.
Il n’a pas encore marqué en 2025/2026, mais c’est le cas de tous les attaquants du Neftchi, dont l’unique réalisation cette saison a été inscrite par un milieu, et sur penalty.
Un premier but, dimanche à Sumgayit (4e, 7 pts), servirait sérieusement la cause de Curci, dans son club, décevant 10e sur 12 (3 pts) après un mois de compétition, comme en sélection.