Dans une réponse à une question parlementaire, le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes, annonce que les objectifs européens concernant la pollution sonore ne seront pas remplis.
Au niveau européen, le Luxembourg est l’un des pays les plus exposés à la pollution sonore notamment celle liée aux transports, d’après les résultats publiés dans un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Ce mardi, Serge Wilmes, le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, revient sur le sujet à l’occasion d’une question parlementaire posée par les députés socialistes Mars Di Bartolomeo et Claire Delcourt.
D’emblée, le ministre est clair : «malgré les efforts considérables entrepris au Luxembourg, une réduction de 30% semble également hors portée». Ce pourcentage avait été fixé en 2021 par la Commission européenne. Mais le Grand-Duché n’est pas seul à butter sur cette baisse du 30% du bruit puisque aujourd’hui, les autorités européennes estiment que la cible fixée il y a quatre ans ne pourra être atteinte.
«Toutefois la lutte contre le bruit reste importante et les analyses montrent que les mesures à la source ainsi que celles ciblant l’aménagement du territoire et la mobilité sont les plus efficaces et permettent aussi bien de soulager les endroits actuellement fortement exposés que de prévenir de futures nuisances», expose Serge Wilmes.
Tous les cinq ans, l’Administration de l’environnement évalue le bruit généré par les principales sources de bruit du trafic : grands axes routiers, grandes lignes ferroviaires et l’aéroport de Luxembourg. Les chiffres divulgués par le ministre montrent une nette hausse de la population touchée par les bruits routiers et les bruits aéroportuaires. À noter que seule la population touchée par les bruits ferroviaires stagne. «Cette évolution s’inscrit dans un contexte de forte croissance économique et démographique», justifie le ministre.
