Le miracle n’a pas eu lieu au Chili, le week-end dernier, pour l’équipe de Coupe Davis qui disputait l’une des rencontres au sommet de son histoire. Mais Gilles Muller a loué l’état d’esprit de ses protégés.
Pour l’une des rencontres au sommet de son histoire dans le groupe I mondial de la Coupe Davis, le «petit» Luxembourg se présentait, le week-end dernier, sur la terre battue de Santiago, au pied de l’impressionnante cordillère des Andes, avec le statut d’outsider.
Et ce, malgré les défections des deux meilleurs joueurs chiliens, Nicolas Jarry (ancien n° 16 mondial, en 2024, depuis retombé au 101e rang planétaire) et Alejandro Tabilo (112e), vainqueur d’un certain Novak Djokovic début avril à Monte-Carlo.
Il faut dire que la densité est telle dans les rangs chiliens qu’il restait tout de même du beau monde chez l’adversaire. Ainsi, le capitaine local, l’ancien champion olympique Nicolas Massu, alignait Cristian Garin (126e), tombeur 3-0 de Chris Rodesch au premier tour du tableau principal de Wimbledon, en tant que n° 1, Tomas Barrios Vera (133e) comme n° 2 et la paire Tomas Barrios Vera/Matias Soto (287e) en double.
Niveau de difficulté ? Très élevé. Encore plus sans la présence de Chris Rodesch (181e mondial depuis hier et la mise à jour du classement ATP), toujours convalescent d’un syndrome rotulien. Si l’équipe nationale a chèrement vendu sa peau, à commencer par Aaron Gil Garcia (1 360e), qui disputait son premier match en tant que titulaire et n’a pas démérité face à Garin, prenant un set au passage (2-6, 7-6 (7/1), 2-6), elle n’a pas réussi à déjouer les pronostics, s’inclinant logiquement devant plus fort qu’elle (4-0).
«Du positif à retenir»
Mal embarqués au terme de la première journée, les Luxembourgeois étaient dans l’obligation de remporter le double pour entretenir l’espoir. Mais le duo composé d’Alex Knaff (685e), sèchement battu 1-6, 2-6 en simple par Barrios Vera, et de Raphaël Calzi n’est pas parvenu à faire pencher la balance en sa faveur dans la manche décisive, finalement perdue dans une ambiance assez impressionnante, fidèle à la réputation sud-américaine, et parfois à la limite (2-6, 6-4, 3-6).
«C’est dommage, il y avait quelque chose à faire», lâchait Gilles Muller. Le sort de la rencontre scellé, l’un des petits nouveaux du groupe, Louis Van Herck (1 299e), était ensuite aux prises avec Daniel Antonio Nunez (804e) dans un duel pour du beurre. La défaite au super tie-break (6-7 (2/7), 6-4, 4-10) du pensionnaire du TC Schifflange donnait un peu plus de relief au succès des hôtes avant l’annulation de la cinquième partie.
«L’équipe du Chili était tout simplement meilleure, résume le capitaine. Nous avons abordé ce rendez-vous en sachant que cela serait très difficile. Mais je dois dire que je suis fier de l’état d’esprit affiché par les garçons, qui se sont battus jusqu’au bout. Forcément, en tant que compétiteur, on n’aime pas perdre. Nous sommes déçus, mais il y a des points positifs à retenir. Voyons désormais comment les choses évolueront à l’avenir.» La petite bande jouera son maintien dans le groupe I mondial en février prochain contre un adversaire à déterminer.