Tombé d’entrée face au Standard, le HBK a de nouveau trébuché, samedi, contre le CHEV (28-30), un autre concurrent direct visant une qualification pour les play-offs via les places quatre à six.
Ce n’était que le deuxième match de sa saison, mais c’était déjà un tournant pour Käerjeng. Après une «erreur de parcours» en ouverture du championnat dans l’antre du Standard comme l’a qualifiée le nouveau capitaine, Pierre Veidig, le HBK était «dans l’obligation de l’emporter», samedi, devant Diekirch, un autre prétendant pour les places quatre à six, sous peine de se laisser envahir par les doutes et, surtout, d’hypothéquer dangereusement ses chances d’accéder aux play-offs.
Les doutes ? Les Bascharageois nagent en plein dedans après une deuxième défaite cuisante (28-30) contre des visiteurs qui ont réussi le coup parfait pour la grande première du nouvel entraîneur Blagojce Krstev. «C’est très important de démarrer avec une victoire, de prendre les deux points ici, savoure l’ancien professionnel. On savait que cela n’allait pas être facile face à cet adversaire pour qui il était nécessaire de nous battre après son revers lors de la première journée.»
Et le Nord-Macédonien d’ajouter : «Nous nous sommes fait peur en fin de match. On aurait dû se mettre à l’abri plus tôt pour être plus calme et éviter ce stress.» Auteur d’une bonne entame, le CHEV prend rapidement les devants (0-2, 4e). Mais se fait rapidement doubler lorsque l’une des recrues locales, Carmel Vidal, montre l’étendu de sa palette technique (3-2, 6e). Disciplinés en défense et efficaces en attaque, à l’image de Sascha Marzadori, les Nordistes ne tardent pas à reprendre les commandes.
Et creusent l’écart avec Bogdan Stoean et Borys Brukwicki à la manœuvre (6-10, 21e). Une avance qui va vite se réduire, puisque après sept longues minutes sans marquer, Käerjeng plante deux banderilles coup sur coup par l’intermédiaire d’Amer Karamehmedovic, suivie d’une troisième par Loan Pamart-Gabet (9-10, 24e). Loin de s’affoler, les Diekirchois parviennent à s’adapter à la défense plus offensive des locaux, au point de regagner les vestiaires avec un petit matelas (10-15).
Une tension extrême
Au retour de la pause, c’est au tour de la défense bascharageoise de poser des problèmes aux offensifs du CHEV. Et puis, à l’opposé du terrain, l’entrée du jeune Noah Huberty fait du bien aux siens (15-18, 39e). Dans le sillage d’une interception pleine de hargne de Veidig, le HBK grapille son retard. Et obtient même une balle d’égalisation, convertie dans le but vide par Huberty (20-20, 45e).
Moins utilisé depuis sa deuxième exclusion temporaire, juste avant la mi-temps, Stoean fait son retour sur le parquet. Le géant arrière donne du fil à retorde à ses adversaires (21-24, 48e). Mais encore une fois, les Bascharageois, avec Vidal en dynamiteur, reviennent tout près (25-26, 54e). Ni une ni deux, Diekirch reprend la poudre d’escampette lorsque ce diable de Brukwicki, le mondialiste Gilson Correia (avec le Cap-Vert) et Victor Secara prennent à défaut Bastien Serasset (25-29, 57e).
La tension monte alors d’un cran, Correia et Vidal s’écharpent et une grosse bousculade générale éclate. Pourtant pas dans la mêlée, Huberty, vraisemblablement coupable de mauvaises paroles, est exclu par le corps arbitral. Le calme revenu, les hommes de Blagojce Krstev se dirigent vers un succès ô combien important (28-30). «Je veux aussi souligner que mes joueurs ont la bonne mentalité, celle de vouloir progresser. Nous avons fait un premier pas dans la bonne direction, mais la saison est encore longue», tempère le néo-Diekirchois.
Dans le camp adverse, c’est la soupe à la grimace. «On est dos au mur après deux journées, déplore Pierre Veidig. C’est compliqué de parler à chaud, mais encore une fois, on veut trop jouer individuellement et pas en équipe. Pourtant, et sans manquer de respect à Diekirch, qui a fait son match, chapeau à eux, je pense que notre effectif est plus qualitatif. Rien n’est encore perdu, mais il va falloir s’améliorer.»