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[Athlétisme] Querinjean en finale, Grethen, Van der Weken et Bertemes-Hoffmann s’arrêtent là


Entrée en matière parfaite pour Ruben Querinjean, qualifié pour la finale du 3 000 m steeple. (Photo : lukasz szelag/fla)

Les championnats du monde de Tokyo ont débuté. Avec la superbe qualification de Ruben Querinjean pour la finale du 3 000 m steeple. En revanche, ça ne passe par pour Patrizia Van der Weken sur 100 m et pour Vera Bertemes-Hoffmann, sur 1500 m.

Bien sûr, sur le papier, c’était largement faisable. Après son fantastique record national du Luxembourg et de Belgique (8’09″47) à Bruxelles, Ruben Querinjean était passé dans un autre monde : treizième meilleur performeur mondial de l’année, troisième meilleur Européen, avec un tel pedigree, forcément  la finale des Mondiaux était un objectif. Mais encore fallait-il répondre présent le Jour J.

Et justement, c’est ce qu’il a fait. Malgré la présence dans sa série du recordman du monde ethiopien Lamecha Girma, du meilleur steepleur actuel le Marocain Soufiane El Bakkali ou encore du Kenyan Simon Koech, Ruben Querinjean ne s’est pas laissé prendre par l’événement.

Pour sa toute première course en carrière aux championnats du monde, le Luxembourgeois a tout simplement réalisé la course qu’il fallait. Toujours dans les cinq premiers de la course, que ce soit au début avec un rythme très lent (3’00 » au premier km) qu’au moment de l’emballage final, Ruben Querinjean a fait ce pour quoi il était venu : prendre l’une des cinq premières places pour aller chercher une place en finale.

Il a su éviter les chutes, qui ont notamment touché l’Espagnol Daniel Arce, contraint à l’abandon, ou encore le Belge Tim Van de Velde, tombé après une rivière alors qu’il était en tête. Et même s’il s’est fait dépasser dans le dernier tour par les deux monstres El Bakkali et Girmay, il s’est retourné et a constaté qu’il était cinquième avec une belle avance sur Simon Koech, qui ne reviendra jamais. Il se classe quatrième en 8’29″42 d’une série remportée par El Bakkali en 8’26″99.

Van der Weken, ça ne passe pas

Malheureusement,ça ne passe pas pour Patrizia Van der Weken. (Photo : lukasz szelag/fla)

Maintenant, ce n’est que du bonus pour Ruben Querinjean, qui vivra, lundi (14 h 55 heure luxembourgeoise) sa première finale mondiale. Il lance parfaitement les Mondiaux des Luxembourgeois.

Une heure plus tard, c’était au tour de Patrizia Van der Weken de faire son entrée en lice. La sprinteuse grand-ducale, qui a vécu une saison très compliquée plombée par de multiples pépins physiques, espérait que les planètes s’aligneraient et qu’elle parviendrait à mettre bout à bout les éléments de ses dernières sorties pour sortir la bonne course au bon moment. Malheureusement, à l’issue d’une course où elle n’a jamais rien lâché, elle se contente de la quatrième place d’une série remportée par l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith (11″05) devant la légende jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce  (11″09) alors que la troisième place qualificative est pour la jeune Dominicaine Liranyi Alonso (11″26). Un chrono loin d’être insurmontable pour une Patrizia Van der Weken en pleine possession de ses moyens. Mais on sait que ce n’est malheureusement pas le cas. Elle boucle sa dernière longueur de la saison en 11″29. Pour prendre l’une des trois places qualificatives au temps, il fallait courir en 11″18. Elle se classe 29e.

Ainsi s’achève une année contrastée pour Patrizia Van der Weken, sur un petit nuage cet hiver avec deux médailles internationales. Et handicapée par des blessures à répétition cet été. Place à du repos bien méritée pour la jeune femme. Qui a besoin de récupérer pour revenir plus forte dans quelques mois.

Bertemes-Hoffmann s’est bien battue

Vera Bertemes-Hoffmann a tout donné. (Photo : lukasz szelag/fla)

La journée s’est achevée avec la série de Vera Bertemes-Hoffmann, sur 1500 m. Engagée dans la quatrième et dernière série, la Luxembourgeoise s’est bien battue. Mais elle n’a pas pu suivre le rythme tonitruant imprimé notamment par la superstar kényane Faith Kipyegon, qui s’impose tranquillement en 4’02″55. «Pour passer en demi-finale, il faudrait une journée parfaite. Je me tiens prête», confiait la mileuse grand-ducale avant son entrée en lice. Malheureusement, un groupe de huit s’est détaché et a créé un petit trou dans le dernier tour. Vera Bertemes-Hoffmann s’est accrochée, n’a rien lâché et termine finalement neuvième en 4’06″11, son troisème meilleur temps en carrière. En clair, elle n’a rien à se reprocher.

Pas de miracle pour Grethen

La carrière internationale de Charel Grethen s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche, sur la piste du stade olympique de Tokyo. (Photo : lukasz szelag/fla)

Dimanche matin, c’était au tour de Charel Grethen de faire son entrée en lice pour sa toute dernière compétition internationale. Engagé sur la première des 4 séries du 1500 m, le miler luxembourgeois faisait notamment face à des coureurs comme le champion du monde britannique en titre Josh Kerr, ou encore le Français meilleur performeur mondial de la saison Azeddine Habz. Qualifié d’extrême justesse pour ces Mondiaux, le vétéran grand-ducal savait qu’il lui faudrait une course parfaite pour avoir une chance de faire partie des six qualifiés. Malheureusement, le rythme était trop élevé et Charel Grethen n’a jamais été en mesure d’accrocher le bon wagon. Il termine la dernière course internationale de sa carrière à une anonyme 12e place en 3’41″18. Il passe à la trappe tout comme Habz, qui a craqué dans la dernière ligne droite et se classe seulement 7e.

Pour Charel Grethen, c’est la fin de nombreuses années au très haut niveau. Il achève sa carrière là où il s’est révélé à la face du monde, il y a quatre ans, quand il avait atteint la finale olympique après avoir battu son record national pour le porter à 3’32″86 en demi-finale. Il lui restera un tout dernier rendez-vous, devant son public, à l’occasion du road mile du CSL, le samedi 27 septembre prochain. L’occasion de rendre un dernier hommage à un champion qui a marqué l’histoire de l’athlétisme luxembourgeois.

Romain Haas