Le parti d’opposition fustige la décision de la Cour de justice de l’Union européenne de valider le «label vert» accordé par la Commission européenne au nucléaire et au gaz. Le gouvernement luxembourgeois est appelé à se positionner clairement.
Pour déi gréng, il s’agit d’un «revers pour un politique énergétique sûre». «Ceci, combiné à la prolongation envisagée des durées d’exploitation de réacteurs en France et en Belgique, démontre que la pression qui est exercée sur la transition énergétique s’accentue», poursuit un communiqué.
«Faire preuve de courage politique»
Dans ce contexte, le parti d’opposition fustige le mutisme du gouvernement luxembourgeois. L’exécutif précédent avait ouvertement soutenu l’Autriche dans sa démarche devant la CJUE. Aujourd’hui, la majorité CSV-DP manquerait de courage pour se positionner clairement contre l’énergie nucléaire. Le Premier ministre, Luc Frieden, et les ministres de tutelle devraient enfin «faire preuve de courage politique» afin de s’engager, «avec des alliés sur le plan national, régional et européen» contre le retour en force du nucléaire sur le Vieux Continent.
«Si l’Autriche décoderait à faire appel, une nouvelle alliance doit se former avec le Luxembourg et d’autres pays opposés au nucléaire», souligne la cheffe de file de déi gréng à la Chambre, Sam Tanson, citée dans le communiqué. Un premier pas consisterait dans la collecte commune d’arguments juridiques afin de suffisamment peser devant la justice européenne.