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[Handball] Une seconde mi-temps en enfer pour Esch


Luca Tomassini et ses partenaires espèrent se relever rapidement. (Photo : fern konnen)

Vainqueurs de 11 buts à l’aller, puis devant d’une unité à la pause lors du retour, le week-end dernier, face aux Bosniens de Vogosca, les Eschois ont laissé filer, au retour des vestiaires, la qualification pour le deuxième tour de l’European Cup.

Dimanche, peu avant 20 h, la stupéfaction se propage dans les tribunes du hall omnisports H.-Schmitz. Esch est éliminé de l’European Cup par l’équipe bosnienne du RK Vogosca au terme d’un improbable scénario. Alors qu’ils avaient encore un pied et quatre orteils au deuxième tour trente minutes plus tôt après un large succès obtenu la veille et une première période maîtrisée, les Eschois viennent de vivre une deuxième mi-temps cauchemardesque, perdue de 12 buts. Avant le coup de grâce donné lors de la séance de tirs au but au cours de laquelle aucun des quatre tireurs désigné n’a fait trembler les filets.

Le dernier d’entre eux, Luca Tomassini, dont la tentative a heurté la barre transversale, n’en croyait pas ses yeux : «C’est incroyable, mais c’est le sport», commentait, incrédule, l’international luxembourgeois. Après avoir pris une sérieuse option en remportant la manche aller assez largement (42-31), on ne voyait pas vraiment ce qui pouvait empêcher les hommes de Rajko Milosevic de franchir l’obstacle bosnien et ainsi rejoindre Berchem et les Red Boys, qualifiés d’office pour la suite des évènements (en attendant le résultat du match retour de Dudelange en Macédoine du Nord après sa défaite 31-27 à domicile).

D’autant qu’à l’entracte du deuxième round, Moritz Barkow et ses équipiers comptaient même une longueur d’avance, soit douze en cumulé. Et puis ? Et puis tout s’est écroulé comme un château de cartes au retour des vestiaires, plus particulièrement pendant le money time. Car avant de basculer dans celui-ci, les visiteurs menaient «seulement» de quatre unités. Les Eschois disposaient, donc, toujours d’une marge de sécurité conséquente.

«Manque d’expérience»

Qui va fondre comme neige au soleil : en onze minutes, les locaux ne planteront que trois petits pions. À l’inverse, dans le camp adverse, les Bosniens, inarrêtables, enchaînent les réalisations à l’image de l’ailier droit. «Ça va être difficile, c’est une équipe expérimentée qui compte dans ses rangs l’ancien international Fahrudin Melic. C’était l’un des meilleurs buteurs du championnat français lorsqu’il jouait à Chambéry», disait avant les deux duels l’entraîneur local à propos du vétéran monténégrin (41 ans), qui a également porté les couleurs du PSG.

C’est d’ailleurs ce dernier qui, plein de sang-froid, inscrit son douzième but de la partie pour égaliser quelques secondes avant le buzzer sur un jet de 7 mètres, envoyant ainsi les deux équipes dans une séance de penalties anxiogène. La suite, on la connaît. «On n’a pas réussi à gérer notre matelas de 11 buts, sûrement par manque d’expérience. Notre équipe est jeune et avec les blessés on a vu que l’on manquait de rotations sur la fin, ce qui ne nous a pas permis d’arrêter leur remontée», constatait Luca Tomassini.

Et d’ajouter : «Je pense que la fatigue a beaucoup joué dans le money time. Maintenant, il faut vite se remobiliser après une défaite comme celle-là pour avancer.» Esch va devoir vite tourner la page et se concentrer sur le championnat. Avec la réception, samedi, du grand rival, les Red Boys, champions en titre et déjà très en jambes depuis la reprise.

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