Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Championnat d’Europe en petit bassin à Netanya. Cinquième course (avec le relais) et cinquième record national pour Raphaël Stacchiotti, qui a claqué un superbe 1’55 »53 en séries du 200m 4 nages. Un chrono qui lui octroie la plus mauvaise place… la neuvième. Aux portes de la finale.
Après ses exploits de la veille et ses deux records nationaux de suite sur 400 m 4 nages avec une superbe sixième place en finale, Raphaël Stacchiotti abordait, remonté comme une pendule, la troisième journée de compétition. Celle du 200 m 4 nages, sa discipline de prédilection. Celle dont il a été le double champion d’Europe chez les juniors il y a quelques années de cela : « Je serais vraiment dégoûté si je n’allais pas en finale, car je sais que je peux nager beaucoup plus vite l’après-midi que le matin », expliquait l’Ettelbruckois dans nos colonnes, vendredi.
Mais sur sa page Facebook, le «Well, that su***» posté quelques minutes après sa course, ne laissait guère de doute. Et quelques instants plus tard le verdict était sans appel : « La finale m’était trop importante pour être content du temps », confie l’Ettelbruckois une fois rentré à l’hôtel. En effet, l’ancien nageur de Marseille ne verra pas la finale de sa spécialité. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. « Il faudra que je batte mon record national », prédisait-il encore la veille.
Dans sa ligne de mire : les 1’56 »11 réalisés à Doha, il y a un an, lors des Mondiaux en petit bassin. Au vu de sa forme actuelle, il ne faisait guère de doute que le futur triple participant aux Jeux olympiques parviendrait à atteindre cet objectif. Effectivement, comme la veille sur le 400 m 4 nages, Raphaël Stacchiotti n’a pas fait de détail : 1’55″53, soit 58 centièmes de mieux que sa précédente marque de référence.
Désormais focalisé sur le 100 m 4 nages
Malheureusement, cette performance chronométrique de tout premier ordre passera donc au second plan. Car, dans sa quatrième série, un Portugais est allé un tout petit peu plus vite que lui. Et c’est lui qui a pris la fameuse huitième place, la dernière qui offrait un billet pour la finale. Pour treize centièmes : « Ça fait ch… c’est exactement ce que je redoutais. Je nage vite et je sais que le soir, j’aurais pu aller bien plus vite encore! Mais les autres ont également fait leurs devoirs, apparemment.
Sinon, ma course se déroule plutôt bien. Je pars bien en pap, je suis pas mal en dos même s’il y a encore un peu de marge, la brasse est correcte même si le virage sur le crawl était un poil trop loin. En pap, je suis devant le Portugais, en dos il me dépasse, en brasse je le rattrape un peu et en crawl encore plus, mais ça ne suffit pas à la touche. Mais bon, ça fait partie du sport. Je ne peux pas m’en vouloir au final, je m’améliore quand même de six dixièmes! »
Raphaël Stacchiotti se concentre désormais sur la course de ce samedi : le 100 m 4 nages. Une épreuve pour laquelle il y a des demi-finales. Son objectif pour cette épreuve : « Le but c’est vraiment de passer en demi histoire d’avoir l’occasion de nager le soir pour voir jusqu’où ça peut m’emmener. Bien sûr, j’espère faire un bon temps le matin, mais c’est secondaire. D’abord, il faut passer. »
Malgré tout, on peut raisonnablement penser que ses 53″85 de Herning en… 2013 seront de l’histoire ancienne une fois que l’Ettelbruckois sortira de l’eau ce samedi matin.
Trois autres Luxembourgeois étaient en lice à l’occasion de cette troisième journée. En 22″25, Julien Henx est tout proche de son record national (22″16), établi à Doha l’an passé. Les dossistes Eline van den Bossche (29 e en 2’18″86) et Sarah Rolko (29 e en 2’18″33) n’ont pas pu éviter les deux dernières places sur le 200 m dos.
Romain Haas
