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Elle s’appelait Régine Servais, «c’était la gentillesse incarnée»


Régine Servais a été abattue à son domicile par son compagnon, qu’elle essayait de quitter depuis quelque temps

Elle avait 57 ans. Elle voulait prendre ses distances avec son compagnon lorsque ce dernier l’a assassinée, mercredi 3 septembre à Fameck, avant de mettre fin à ses jours.

Elle s’appelait Régine. Régine Servais. Un prénom et un nom qui brisent le sceau de l’anonymat. Qui exhument l’histoire de cette dame de 57 ans, dont la vie a été arrachée dans la nuit de mardi à mercredi.

Son souffle s’est arrêté dans l’intimité du pavillon dans lequel elle vivait depuis un an, à Fameck. Une petite maison, située dans un quartier calme, qu’elle avait achetée pour se rapprocher de Thionville et de Metz, où elle avait ses habitudes.

Elle fréquentait les dancings, notamment à Illange. Les thés dansants, aussi. Elle avait quitté Trieux pour s’offrir une seconde jeunesse.

«Possessif et jaloux»

Régine, c’était un sourire. Une élégance aussi. « Toujours un mot pour les autres », raconte l’une de ses proches. Un charme qui a fait craquer Cesare, dit Lucien, de près de vingt ans son aîné. Ils se sont rencontrés au dancing un peu après le Covid. Le début de la fin.

«Il l’a progressivement éloignée de ses amies. On ne la voyait plus qu’avec lui. C’était quelqu’un de très possessif, de jaloux. Quand ils dansaient ensemble, elle n’avait pas le droit de regarder quelqu’un d’autre. Pour moi, c’était un pervers narcissique», confie son amie. Un portrait dépeint par une autre source.

Régine n’avait pas d’enfants, mais était entourée de ses trois sœurs et de son frère. Elle avait des tas d’amies à qui confier ses problèmes de cœur.

Lassée du comportement de son compagnon, qui vivait dans la vallée de l’Orne, elle a tenté de mettre fin à leur relation «à cinq ou six reprises». En vain. «Elle avait fini par en avoir peur. Elle avait déposé une main courante contre lui», affirme son amie. Une information difficile à vérifier.

Ces derniers temps, la tension était montée d’un cran. Elle devait partir cet automne en Espagne pour une durée de huit mois, «pour qu’il l’oublie enfin». Le lendemain de son assassinat, elle avait prévu de se rendre à un thé dansant avec sa sœur et une amie pour planifier le voyage.

Elle n’en aura jamais eu le temps. En pleine nuit, elle a été poignardée par son compagnon qui, après en avoir informé une proche, s’est suicidé avec son arme à feu.