Fraîchement implanté au Grand-Duché, le service de livraison Wolt s’est associé à sept stands de la Fouer. Malgré des premiers chiffres loin d’être exceptionnels, la plateforme ne compte pas s’arrêter là.
En mars dernier, le service de livraison Wolt a fêté son premier anniversaire au Grand-Duché et force est de constater que l’entreprise finlandaise a de l’ambition. En cette fin d’été, la plateforme aux 600 restaurants partenaires s’est illustrée en associant son nom à la Schueberfouer.
«Elle fait partie de l’ADN culturel du pays. Qui ne voudrait pas s’associer à un événement aussi emblématique?» lance Tomás Etcheverry, directeur général de Wolt.
Désormais, sept stands sont disponibles sur l’application qui, à l’instar d’autres services de livraison dans la capitale, souhaite profiter du rassemblement de 83 enseignes d’alimentation en un même lieu. À midi, à l’heure où les manèges à sensations sommeillent encore, le Glacis prend la forme d’un énorme food court à ciel ouvert, avec une variété de cuisines plus ou moins typiques.
Poisson frit, «gromperekichelcher» et «grillwurscht» côtoient crêpes bretonnes, falafel, kebab et nouilles chinoises, sans oublier les stands de churros, de gaufres et autres sucreries. De quoi ravir toutes les papilles et enregistrer des commandes exceptionnelles le temps de la Fouer.
Être livré pour gagner du temps
Le gain de temps est l’argument premier avancé par Wolt qui communique sur la dégustation de spécialités «sans se déplacer sur la foire souvent bondée» et que «chacun peut découvrir les saveurs de la foire plus facilement, que ce soit depuis chez lui ou sur place».
Pour ce faire, la plateforme aux boîtes de livraison bleu ciel propose deux services. Le premier est la livraison à domicile et le second, plus original, un système coupe-file permettant de précommander et payer sur l’application des commandes à récupérer mais sans faire la queue.
Derrière cette offre, quels résultats? Il est à peine 11 h 30 (hier) lorsque nous arpentons les allées de la Schueberfouer jusque-là désertes. Tandis que les premiers ouvriers et employés de bureau s’aventurent à la recherche de leur déjeuner, aucune trace d’un livreur Wolt.
Rien d’anormal puisque «les commandes Wolt sont très minoritaires» confie Jeff Schmitz, responsable du Chalet au gourmet. «La plupart des commandes se font sur place et sinon, il y a une dizaine, voire une quinzaine, de livraisons par jour» poursuit-il.

«C’est un petit surplus»
Bien que le Chalet au gourmet enregistre parfois quelques grosses commandes, «comme des bureaux qui sont en pause déjeuner», les livraisons n’ont pas perturbé l’organisation habituelle. «C’est un petit surplus que l’on peut faire» explique le responsable, d’autant plus que «nous travaillons déjà depuis longtemps avec Wedely sur d’autres kermesses que la grande foire».
En remontant quelques stands, Jérôme Bigard, à la tête du restaurant Kessel, confirme que les livreurs ne se bousculent pas à sa porte : «Nous sommes autour de deux ou trois commandes par jour.» Un nombre anecdotique pour cette adresse bien connue. «Je pense que les gens viennent ici pour manger mais aussi pour l’ambiance, l’un va avec l’autre» estime le patron. Manger Fouer, c’est donc manger à la Fouer.
Cela n’empêche pas certains de céder à l’appel du sucre et de commander des churros auprès de la confiserie Harry, qui dit aussi recevoir une dizaine de commandes par jour. Au Schwarzwald Christel, le nombre de plats en livraison se compte aussi sur les deux mains et son chef de salle reconnaît qu’«il n’y en a pas beaucoup, car c’est le lancement».
Après la Fouer, les marchés de Noël ?
Depuis le début des festivités, le 22 août dernier, les restaurants ont «livré environ 400 commandes via Wolt» déclare le directeur général. Soit une vingtaine par jour. Pour la direction, ces chiffres importent peu puisque «ce projet pilote consiste à tester et à apprendre plutôt qu’à poursuivre un chiffre spécifique».
Néanmoins, «la forte demande que nous avons observée nous donne confiance dans le fait que cela pourrait devenir quelque chose de beaucoup plus grand à l’avenir.»
Concrètement, ce premier bilan pourrait conduire la plateforme à se lier à d’autres événements emblématiques tels que les marchés de Noël. «C’est quelque chose que nous envisageons» annonce Tomás Etcheverry. Une fois la Schueberfouer terminée et les chiffres de vente analysés, «si tout s’aligne, on peut facilement imaginer faire de même pour les marchés de Noël». Le directeur rêve déjà de livrer «le stollen ou même le glühwein chaud directement au domicile des gens».