Alors que le gouvernement se lance dans de nouvelles négociations avec les syndicats, les Verts regrettent son attitude dans le dialogue avec les partenaires sociaux et les parlementaires.
Informations retenues, questions sans réponse en séances plénières… la communication et l’attitude du gouvernement déplaît à déi gréng. Alors que l’exécutif se lance, ce mercredi, dans de nouvelles négociations avec les syndicats sur la réforme des pensions et les heures d’ouverture dans le commerce, le parti appelle Luc Frieden à une approche «respectueuse et transparente» qui lui fait défaut depuis plusieurs mois. «La politique d’information du gouvernement rend le contrôle parlementaire difficile et soulève des doutes constitutionnels, s’inquiètent les écologistes. A l’approche des négociations sociales, cette problématique s’impose à nouveau.»
Dans un communiqué publié ce mercredi 3 septembre, Déi gréng liste de nombreux exemples pour illustrer son propos. «Le 22 mai, nous avons demandé l’accès à un compte rendu du Conseil de gouvernement sur les décisions annoncées dans le cadre du discours sur l’état de la nation. Le 10 juillet, nous avons demandé une réunion commune de la commission avec le Premier ministre Frieden, afin de mieux cerner les revendications des partenaires sociaux. Enfin, le 15 juillet, nous avons demandé les documents que les partenaires sociaux ont envoyés au gouvernement dans le cadre des tables rondes sociales», rappelle le parti. Toutes ces demandes ont un point commun : aucune d’entre elles n’a reçu de retour positif.
«La seule façon de protéger notre démocratie»
Un manque de transparence qui exaspère Sam Tanson. «Même si la Constitution ne prévoit pas de délais pour les demandes de documents ou d’informations, il découle de son esprit qu’un traitement doit être effectué dans un délai raisonnable, rappelle l’élue écologiste. C’est la seule façon pour la Chambre d’exercer sa fonction de contrôle et de protéger notre démocratie».
Les Verts demandent donc au Premier ministre d’assumer ses responsabilités vis-à-vis du Parlement mais aussi de revoir sa politique d’information actuelle. «Le respect et la transparence sont la base d’une collaboration d’égal à égal, tant avec les partenaires sociaux qu’avec les députés». En guise de premier pas, les écologistes souhaitent la mise à disposition des documents demandés depuis plusieurs mois mais aussi que le gouvernement informe dès demain les députés des résultats de la rencontre avec les syndicats. «C’est au Parlement de mettre en œuvre ce qui a été discuté aujourd’hui. Un travail parlementaire sérieux n’est toutefois pas possible si nous n’avons pas accès aux informations essentielles»