En août, l’inflation dans la zone euro s’est élevée à 2,1% sur un an, contre 2,0% en juillet.
L’inflation a très légèrement augmenté en août dans la zone euro, selon des chiffres publiés mardi qui laissent présager une nouvelle pause dans la baisse des taux de la Banque centrale européenne, lors de sa réunion programmée la semaine prochaine.
L’inflation s’est élevée à 2,1% sur un an, contre 2,0% en juillet, selon Eurostat, remontant juste au-dessus de l’objectif de la BCE. Cette évolution, au-dessus des prévisions des analystes interrogés par Bloomberg (qui tablaient sur un maintien à 2%), s’explique principalement par un ralentissement de la baisse des prix de l’énergie.
Ceux-ci sont en repli de 1,9% en août sur un an, contre un recul de 2,4% le mois précédent. Les prix de l’alimentation ont progressé un peu moins (3,2% contre 3,3% en juillet), tout comme ceux des services (-0,1 point à 3,1%).
Les prix des biens industriels sont de leur côté stables à +0,8%.L’inflation sous-jacente – corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation -, qui fait référence pour les experts, est restée quant à elle stable à 2,3% en glissement annuel dans les 20 pays partageant la monnaie unique, selon l’institut de statistiques européen.
Selon des économistes, ces chiffres confortent la probabilité d’une nouvelle pause en septembre de la Banque centrale européenne (BCE), engagée depuis juin 2024 dans un mouvement de baisse des taux d’intérêt pour relancer la croissance économique.
Celle-ci a prévu de revoir sa politique monétaire la semaine prochaine à Francfort et annoncera sa décision le 11 septembre. «La légère hausse de l’inflation à 2,1% en août ne change pas grand chose pour les décideurs de la BCE, qui paraissent prêts à laisser les taux d’intérêt inchangés lors de la réunion de la semaine prochaine, et probablement pendant plusieurs mois», a commenté Andrew Kenningham, de Capital Economics.
Avec une inflation et une inflation sous-jacentes toutes deux au-dessus de l’objectif de 2%, «la Banque centrale européenne va être confortée dans sa position d’attente, plutôt que de se risquer à réduire trop vite les taux», a abondé Riccardo Marcelli Fabiani, d’Oxford Economics.
Mais selon lui, le mouvement de fond de ralentissement de l’inflation n’est pas remis en cause par ces seuls chiffres, et après un maintien des taux de la BCE en septembre, «nous tablons sur une baisse en décembre, quand l’impact des forces désinflationnistes sera devenu plus visible».