La ferronnerie luxembourgeoise, ancrée dans le pays depuis 200 ans, a fêté son bicentenaire.

En 1825, la famille Besenius allumait ses premiers feux de forge à Mertzig. Deux cents ans plus tard, les flammes sont toujours là. L’entreprise familiale, transmise sans interruption depuis sept générations, figure aujourd’hui parmi les plus anciennes maisons artisanales du Luxembourg, et vient de fêter son jubilé.

Des balcons ouvragés du Palais grand-ducal aux grilles de l’Orangerie d’Echternach, en passant par la restauration de châteaux et d’édifices patrimoniaux en collaboration avec l’INPA, le nom Besenius s’est inscrit dans la pierre et le métal du pays.

«Depuis 200 ans, nous faisons partie intégrante du paysage artisanal luxembourgeois. En nous appuyant sur ce que plusieurs générations ont construit avant nous, nous innovons sans cesse, avec courage et ouverture», a souligné Lex Besenius, dirigeant actuel.

Son père, Eloi, qui a tenu les rênes pendant près de 40 ans, se tenait à ses côtés pour accueillir le ministre de l’Économie, Lex Delles, venu saluer le travail de cette entreprise.

Une histoire tournée vers l’avenir

Si l’atelier conserve les gestes ancestraux, il regarde aussi vers demain. En témoigne le nouveau module d’habitation HUUS, conçu en partenariat avec le designer Steve Krack, l’entrepreneur Roby Eischen et l’entreprise de construction CDCL.

Basé sur un conteneur maritime transformé, le HUUS propose deux étages aménagés avec confort moderne, performance énergétique et design épuré. Un concept pensé pour des usages variés (tourisme, logement alternatif ou projets sociaux) et fabriqué localement pour réduire les coûts et l’empreinte carbone.

«Pour ce projet, je tenais à travailler avec Besenius (…) Ensemble, nous prouvons qu’il est possible de concevoir et construire ici, au Luxembourg, de manière durable et compétitive», a expliqué Steve Krack.

Lors de sa visite, le ministre Lex Delles n’a pas caché son admiration : «L’entreprise Besenius illustre de manière concrète comment l’on peut façonner l’avenir en s’appuyant sur un savoir-faire artisanal traditionnel. Des entreprises comme celle-ci constituent un pilier de notre économie.»