Le 1er tour de la Ligue des champions enfin passé, les Racingwomen espèrent écrire une nouvelle page d’histoire en Albanie, où elles défient ce mercredi matin les Hongroises de Ferencváros en demi-finale du 2e tour préliminaire.

Parcourir par la route la centaine de kilomètres séparant Tirana, la capitale de l’Albanie, de Shkodër, puis y trouver une place de stationnement est une galère sans nom, et il faut souhaiter aux dames du Racing que celle-ci n’est pas une métaphore de leur parcours vers la phase de ligue de la Ligue des champions. Celle-ci est encore loin, à quatre victoires, mais les quintuples championnes du Luxembourg ont fait tomber une première barrière de taille début août en passant chez elles le 1^er tour de la compétition, un exploit jusqu’alors inédit pour elles en cinq participations, en renversant sur le fil l’AEK Athènes (5-3 a.p.) en demi-finale puis en dominant le Dinamo Riga (2-1) en finale dudit 1^er tour.

Il faut se méfier de l’eau qui dort. Si on a passé le 1er tour…

À Shkodër, une ville qui donne son nom à l’une des 12 préfectures (régions) composant la république d’Albanie, mais aussi au plus grand lac des Balkans situé à quelques encablures, un nouveau mini-tournoi à quatre, où toute défaite sera éliminatoire, se profile, mais n’allez pas croire que les Racingwomen le prennent comme un «bonus», à présent qu’elles ont écrit l’histoire de leur club. «L’objectif cette année était de passer le 1^er tour, sauf qu’après, il y a autre chose à aller chercher, replace leur entraîneuse Elodie Martins. Je n’ai que des compétitrices. Elles ne sont pas venues ici en vacances et sont hyper-motivées. Ce n’est pas qu’on fait la fine bouche, mais si on arrive à sortir de ce groupe, c’est qu’on aura encore mieux travaillé que prévu.» Et surpris leur monde.

Car l’adversaire des joueuses de la capitale, ce matin (10 h), n’est autre que la toute première équipe qu’elles ont affrontée dans cette Ligue des champions : Ferencváros. C’était en 2020, et le RFCU avait pris un 6-1 qui suggère que les Hongroises, «qui aiment avoir le ballon et se projeter vite» et mettent beaucoup de présence offensive sur les coups de pieds arrêtés, sont les favorites de cette première demi-finale. «Elles sont plus confiantes de nous du fait du passé, admet Elodie Martins. Mais depuis, les choses ont beaucoup évolué. Et il faut se méfier de l’eau qui dort. Si on a passé le 1^er tour…»

Au fond, ce statut d’outsider, qui était déjà celui du Racing au tour précédent, va bien à la technicienne française. «Je m’en sers pour remonter les joueuses», sourit Martins, dont l’effectif de 20 joueuses est au complet mais le staff remanié, l’entraîneur des gardiens (Allan Luthardt), la préparatrice physique (Ophélie Richer) et la dirigeante (Selin Esmen) étant retenus par des obligations professionnelles. «Mon groupe ne le ressent pas», assure toutefois la coach en chef, persuadée par ailleurs que ses joueuses ont «la capacité de s’adapter» à l’horaire matinal de cette première manche. Et de «tirer quelque chose» de ces retrouvailles avec Ferencváros, pour peu qu’elles «restent concentrées et disciplinées pendant 90 minutes».