Avec Jasin Jusic et Alen Camdzic, lancés dimanche à Niederkorn (victoire 0-1), le dauphin rosportois a trouvé le latéral droit et l’avant-centre de métier qui lui faisaient défaut.
Avec 8 points, le Victoria Rosport fait un surprenant deuxième du championnat après quatre journées, lui qui avait terminé 11e de BGL Ligue la saison passée. Mais un beau deuxième, la moitié de ses points ayant été pris contre des candidats à l’Europe ces deux dernières semaines : un contre Strassen, revenu de 2-0 à 2-2 dans les dix dernières minutes après l’expulsion du Rosportois Stan Trombini, et surtout trois à Niederkorn, dimanche (0-1). Et sans avant-centre de métier, l’ailier allemand Frederick Kyereh (31 ans) étant utilisé dans l’axe depuis son arrivée estivale d’Etzella. Avec succès : il en est déjà à trois buts, dont celui qui a fait tomber le Progrès dimanche au Jos-Haupert.
Mais si Kyereh fait mieux que dépanner en pointe, la quête d’un n° 9 n’en était pas moins une priorité pour le Victoria. Celle-ci vient d’être comblée, avec le recrutement d’Alen Camdzic, un Suisse de 21 ans qui jouait la saison dernière en Regionalliga, à Aschaffenburg (4 buts et 2 passes décisives en 20 apparitions), après avoir passé trois ans en Bosnie, son pays d’origine, où il a achevé sa formation chez les U19 du Velez Mostar (D1), puis facturé 5 buts en 42 apparitions dans la D2 locale (avec le FK Kozara Gradiska puis l’OFK Gradina) entre 2023 et 2025.
Camdzic, «très athlétique, mais pas seulement»
Mais plus que ses stats, c’est l’entraîneur rosportois Martin Forkel, persuadé d’avoir déniché un jeune à «haut potentiel», qui parle le mieux pour ce garçon qui a passé quelques jours à l’essai au Camping avant de s’engager en début de semaine dernière et d’être lancé dans les dernières minutes à Niederkorn à la place de… Kyereh.
«C’est un joueur très athlétique, qui était utilisé en point d’appui la saison dernière, mais il n’est pas seulement ce genre de joueur, décrit le technicien allemand. Il est aussi rapide, aime demander le ballon dans l’espace, dans le dos de la défense. On a encore besoin de travailler avec lui pour le rendre efficace, mais il est capable de s’adapter à notre façon de jouer.»
Un constat qui vaut aussi pour son compatriote Jasin Juric, un autre jeune joueur suisse d’origine bosnienne âgé lui de 22 ans et ayant disputé 22 matches de Regionalliga (1 but) avec le VFC Plauen, relégué en Oberliga (D5). «Sur les trois premiers matches, il nous manquait ce type de joueur, capable de jouer tout seul sur le côté droit, et on commençait à être sous pression», confie Forkel, amputé cet été de son titulaire du poste de piston droit, Eric Brandenburger (parti à Strassen).
Sous pression, Juric ne l’a pas été, dimanche. Titulaire au Jos-Haupert avec seulement trois entraînements collectifs dans les jambes, le joueur passé par les équipes de jeunes du FC Aarau (Suisse) puis le FC Chemnitzer (Regionalliga) a «fait du bon boulot» pendant 65 minutes (créditées de la note de 5 sur 10 dans nos colonnes) avant de céder sa place à Ruben Sousa, l’un des nombreux jeunes (avec Denis Skuka et Mattéo François, 17 ans comme Sousa, ou Lenn Hubert, 18 ans) qui peuplent l’effectif rosportois, que Martin Forkel considère comme «complet» avec ces deux recrues tardives.