CHAMPIONNATS DU MONDE À l’issue de la période de qualification, on est assuré d’avoir au moins trois Luxembourgeois à Tokyo mi-septembre. Et peut-être même quatre.
C’est dimanche que s’achevait la période de qualification pour les championnats du monde de Tokyo, qui approchent désormais à grands pas. Les athlètes du monde entier avaient donc jusqu’à cette date pour valider les minima requis ou compilé suffisamment de points pour faire partie de ceux retenus via le world ranking, un classement établi suivant les performances réalisées et le niveau du meeting dans lequel elles ont été réalisées.
Côté luxembourgeois, au moment du verdict final, ils sont trois à décrocher leur sésame. Assurée depuis sa première sortie de l’été, au mois de mai, de faire partie du contingent, la première est bien sûr Patrizia Van der Weken. Même si l’Ettelbruckoise est dans une période un peu compliquée avec des pépins physiques qui l’empêchent de donner sa pleine mesure, ses 11« 05 à Doha ont validé d’office sa place au Japon. Il lui reste désormais une course de réglage (voir encadré) avant d’effectuer la préparation finale pour essayer d’être à son top dans trois semaines.
Ils sont deux à avoir décroché leur billet en réalisant les minima. Et, évidemment, le second n’est autre que Ruben Querinjean. Avant même d’avoir pulvérisé son record et même battu le record de Belgique vieux de 39 ans vendredi dernier à Bruxelles pour le porter à 8’09« 47, 13e meilleure perf mondiale de la saison, le Malmédien avait fait le job en courant en moins de 8’15« sur le 3 000 m steeple, dès le meeting de Turku, en juin (8’14« 33). Lui qui a renoncé à Zurich (voir encadré) se prépare désormais pour Tokyo, où il arrivera avec un nouveau statut. Celui d’un candidat plus que sérieux à une finale mondiale !
On sera fixé dans une semaine
La troisième qui a son billet en poche est, bien sûr, Vera Bertemes-Hoffmann. Auteure d’une très belle saison, la mileuse luxembourgeoise reste certes à bonne distance des minima directs, établis à 4’01« 50, chrono réalisé par la bagatelle de 33 jeunes femmes. Mais ses performances à répétition lui ont permis de passer tranquillement via le world ranking. En effet, alors qu’elles sont 56 qualifiées pour Tokyo, la Diekirchoise se classe 38e avant même les éventuels désistements et autres forfaits de dernière minute.
Et justement, c’est de ces désistements et de ces forfaits dont a besoin Charel Grethen. Il se montrait très confiant après sa dernière performance en Pologne, où il avait couru en 3’37« 98, sa deuxième meilleure performance de la saison, début août. Mais depuis, le miler luxembourgeois, qui pensait avoir fait le plus dur pour faire partie des 56 qualifiés sur le 1 500 m, a vu plusieurs adversaires lui passer devant.
Si bien qu’à la fin de la période de qualification, en tenant en compte le chiffre maximum de trois athlètes par nation, il est en troisième position sur liste d’attente. Même si les désistements sont moins fréquents sur un grand championnat outdoor qu’en salle, on peut néanmoins espérer que ça passe pour Charel Grethen. D’ailleurs, c’est plutôt l’option prise par les dirigeants de la FLA qui ont mis une option sur ses billets d’avion.
Il va désormais falloir patienter encore une semaine. En effet, les fédérations ont jusqu’au 1er septembre minuit pour valider la liste de leurs athlètes. On saura donc dans une semaine exactement si ça passe ou pas pour le vétéran. Qui aimerait terminer sa saison compliquée sur une bonne note. Sur la terre de ses anciens exploits.
Van der Weken à Zurich, pas Querinjean
Avant les championnats du monde, la saison des meetings s’achève jeudi soir, avec la finale de la Diamond League, l’un des objectifs de Patrizia Van der Weken. Neuvième à l’issue de la dernière manche, la sprinteuse luxembourgeoise savait qu’elle avait de bonnes chances d’être repêchée et de faire partie des huit invitées. Effectivement, elle sera bien de la partie.
Ils auraient même pu être deux Luxembourgeois en Suisse. En effet, alors qu’il n’avait pas prévu initialement de participer à la DL de Bruxelles, vendredi, Ruben Querinjean a bouleversé tous les plans en s’imposant pour sa toute première apparition en DL, avec un énorme record du Luxembourg (et de Belgique par la même occasion) à la clef. Avec les points de la victoire, il pouvait prétendre à l’une des dix places pour la finale de la Diamond League. Mais finalement, c’est la sagesse qui l’a emporté : «On a décidé de ne pas y aller. Bruxelles, ce n’était pas prévu. Et Zurich, c’était encore moins dans les plans», explique le principal intéressé. «On a décidé de faire l’impasse pour se concentrer sur Tokyo. On ne voulait pas prendre de risque. Un steeple, ça laisse des traces», abonde Thomas Vandormael, son entraîneur.