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18e édition des LuxPlaymoDays : «C’est le haut niveau»


Pendant deux jours, la salle des fêtes et le hall omnisports de Clemency se sont transformés en un paradis pour les amoureux de Playmobil.

Pour leur 18e édition organisée ce week-end à Clemency, les LuxPlaymoDays ont justifié leur réputation en proposant des dioramas de haute volée qui ont de nouveau réjoui les quelque 3 000 visiteurs.

Lorsque l’on se rend à l’exposition LuxPlaymoDays à Clemency, le slogan de la marque allemande aux petites figurines prend tout son sens. «En avant les histoires», voici ce que viennent chercher les visiteurs qui pénètrent ce dimanche dans la salle des fêtes et le hall omnisports de la commune. Entre les dioramas des différents châteaux, l’université et la mosquée arabes, la cité steampunk, le safari, le western, le village alsacien, le cirque, l’attraction Pirates des Caraïbes ou encore un bout Venise, les plus passionnés de Playmobil ont de quoi perdre la tête face à tant d’univers et de détails. Sans compter sur la vingtaine de vendeurs de pièces détachées.

Pour cette 18e édition, la magie Playmobil semble toujours opérer au vu de la belle fréquentation dominicale. «Il y a autant de gens que les années précédentes», estime Claude Hengel, le président de l’ASBL Playmo-Frënn Lëtzebuerg en charge de l’organisation. Soit, «entre 2 000 et 3 000 personnes sur deux jours». Mais peu importe le bilan comptable pour ce passionné : «Le plus important, ce n’est pas le chiffre mais que tout le monde passe un bon moment, les gens comme les exposants».

Aux côtés de la vingtaine d’exposants se trouvaient tout autant de vendeurs de pièces détachées et d’occasion.

«Un honneur d’exposer ici»

La communauté des «dioramistes» Playmobil étant très attentive et connectée, l’enjeu des LuxPlaymoDays est davantage de répondre à l’attente liée à sa réputation. Depuis sa première en 2006, l’évènement est devenu un incontournable au Grand-Duché mais aussi dans les pays voisins.

«C’est un honneur d’exposer ici mais il y a un peu de pression, car c’est quand même le haut niveau en termes des dioramas», admet le Belge Ruben, visiteur à maintes reprises mais exposant pour la première fois. La mission de Claude Hengel et ses compères est donc de garder ces lettres de noblesse acquises au fil du temps en assurant qualité et variété.

«Une bonne exposition, c’est une exposition avec des thèmes qui varient chaque année parce que sinon, les gens ne reviennent pas chaque année», reconnaît le président. Cela ne veut pas dire pour autant que les exposants changent au fil des éditions. «Il y en a qui reviennent presque tout le temps et des amitiés se sont même créées, on se connaît bien maintenant.»

Originaires de Lille, Sophie et son mari présentent par exemple leur maquette au Grand-Duché depuis 15 ans. «Nous sommes les Français les plus fidèles», rigole-t-elle. Cette année, le couple présente l’impressionnant diorama d’un château dans la montagne qui a requis six mois de préparation.

La plupart des dioramas nécessitent des centaines de pièces et quelques semaines, voire des mois, afin d’être montés.

La jeunesse prend le flambeau

Hormis la bande d’habitués, les LuxPlaymoDays ont également leur lot de nouveaux. Ces derniers peuvent présenter un stand après avoir envoyé une demande aux organisateurs ou en étant invités à la suite d’une rencontre. En effet, comme beaucoup d’associations du genre, l’ASBL Playmo-Frënn Lëtzebuerg est souvent représentée par l’un ou plusieurs de ses membres lors d’expositions à l’étranger. «Même si j’ai réduit, j’en fais six ou sept par an», indique Claude Hengel.

L’occasion de dénicher quelques pépites comme Amaury, 16 ans et originaire de Lot-et-Garonne. «Je l’ai rencontré en 2024 lors d’un salon près de Marseille et j’ai été impressionné par son travail, donc je l’ai invité.» Malgré les près de 1 000 kilomètres de route, le jeune Français a répondu présent, avec le soutien de ses parents, afin d’exposer son remarquable village alsacien.

Force est de constater que la flamme est encore présente au sein de la jeunesse qui vit pourtant une période économiquement difficile pour Playmobil par rapport à Lego (lire ci-contre), son cousin germain du jouet. À Clemency, Amaury n’est pas le seul visage juvénile parmi les exposants. On retrouve également une exposante allemande de 11 ans, la cadette de l’édition, ainsi que Joppe, 13 ans, qui participe avec son père Ruben à la construction de dioramas depuis quatre ans.

Playmobil tire la langue

Derrière le sourire de ses figurines, Playmobil connaît une période délicate, tant sur le plan économique que marketing. Selon les médias allemands, le groupe Horst Brandstätter, qui détient la marque, aurait présenté la première perte de chiffre d’affaires (CA) de son histoire sur l’exercice annuel décalé 2022/2023. Le groupe ne confirme pas la perte mais parle d’une chute à 571 millions d’euros de CA qui s’est poursuivie en 2023/2024, en atteignant les 490 millions d’euros.

Face à cette crise, une réduction de 17 % de l’effectif mondial avait été fixée d’ici 2025. Soit environ 700 postes. Après avoir annoncé une telle restructuration face à la hausse des coûts de production et la baisse des ventes, le PDG Steffen Höpfner avait d’ailleurs démissionné dans la foulée.

Depuis, ses dirigeants misent sur de nouvelles gammes, une identité de marque modernisée et une meilleure communication. De son côté, Lego est plus que jamais numéro 1 du jouet avec un bénéfice net record de 1,8 milliard d’euros en 2024 (+5 % par rapport à 2023) et un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros, en hausse de 13 %.

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