61e TOUR DE L’AVENIR Après une édition 2024 à marquer d’une pierre blanche, l’équipe nationale entend bien être acteur de la course, cette année encore.

David Gaudu, Egan Bernal, Tadej Pogacar, Tobias Foss, Cian Uijtdebroeks ou encore Isaac Del Toro. Avant de briller dans les rangs professionnels, ils ont tous la même particularité : ils ont accroché à leur palmarès la victoire au Tour de l’Avenir. Et avec des coureurs comme le Belge Jarno Widar, le Français Paul Seixas, l’Espagnol Pablo Torres ou encore le Norvégien Jorgen Nordhagen au départ, cette édition promet encore une fois d’être très relevée.

Côté luxembourgeois, Jempy Drucker, l’entraîneur national, a fait confiance à ses coureurs habituels : «J’ai six hommes avec moi. Ceux qui sont régulièrement sur les Coupes des Nations. On a une très belle équipe, très motivée. J’espère qu’on pourra laisser notre empreinte sur ce Tour de l’Avenir.»

Le technicien grand-ducal rêve forcément d’un parcours semblable à l’édition précédente, qui avait vu notamment Mats Wenzel (récent 10^e du Tour de Norvège) prendre une très belle 9^e place au général tout en multipliant les Top 10 dans les étapes, ou encore Mathieu Kockelmann, lequel avait lui aussi signé un Top 10 lors de la première étape : «Forcément, je signe tout de suite pour le même résultat au général. Un Top 10, ce serait génial. Mais l’an passé, il y avait beaucoup d’étapes de haute montagne. Cette année, je dirais qu’il y en a quatre, les quatre premières, qui nous conviennent. Les deux derniers jours seront super durs. Ce sera un autre Tour de l’Avenir qui commencera alors.»

Jempy Drucker a plusieurs atouts dans sa manche. Évidemment, c’est le grimpeur Arno Wallenborn qui aura la lourde tâche de tenter de suivre les meilleurs dans la haute montagne et d’aller chercher un résultat au général. Pour les sprints, Mathieu Kockelmann, déjà monté deux fois sur le podium en Nations Cup cette année (2^e sur la Course de la Paix et 3^e sur l’Orlen Nations Grand Prix), espère avoir l’occasion de faire parler sa pointe de vitesse. Quant à Alexandre Kess, nul doute qu’on le retrouvera, comme à son habitude, dans des échappées. Et avec Mats Berns, Mil Morang ou encore Noé Ury, il y a du matériel pour se mettre en évidence sur tous les terrains : «On va essayer de bien supporter Arno, qui est un grimpeur. On a un plan en tête. Mais chacun reçoit sa chance. Ça dépend de l’étape. Et des situations de course.»

Si Jempy Drucker espère, bien sûr, des résultats, ce qui le préoccupe davantage c’est surtout la mentalité. Le comportement de ses garçons : «Bien sûr on a des ambitions. On a une belle équipe. Mais il y a des adversaires très forts. Le résultat ne vient pas directement à toi. Il faut se battre pour aller le chercher. Et parfois, même quand tu te bats, il se peut qu’au final, tu n’aies pas ce que tu voulais. Comme je l’ai déjà dit, je veux qu’on se montre. Qu’on essaie de prendre les bonnes échappées. Qu’on roule offensif. Je veux qu’on fasse la course!»

Et d’ajouter : «Avoir cette mentalité de guerrier. Aller chercher des bons résultats et ensuite on fera le bilan. Parfois ça marche, parfois pas. Beaucoup de coureurs essaient de gagner une course. Mais tous n’y parviennent pas. C’est donc important de montrer la bonne mentalité. Sur le Tour de l’Avenir, il y a des hauts et des bas. C’est une bonne école pour les jeunes», conclut l’ancien sprinteur, qui a notamment levé les bras sur une étape du Tour d’Espagne, qui s’élance d’ailleurs le même jour que ce Tour de l’Avenir.