Du 1er au 19 août, cinq Luxembourgeois étaient à bord de l’A400M afin de soutenir la mission belge de largage d’aide humanitaire à Gaza qui a permis de délivrer, avec succès, 190 tonnes de vivres.
100 % de réussite. Voilà le bilan communiqué par la Belgique pour les douze largages d’aide humanitaire sur Gaza réalisés par la flotte binationale belgo-luxembourgeoise de l’A400M. Cette mission «Cerulean Skies 2.0», à l’initiative de Bruxelles, avait débuté le 1er août dernier et s’est terminée dix-huit jours plus tard avec le retour de la cinquantaine de militaires sur le sol belge. Parmi eux se trouvaient des Luxembourgeois dont le nombre était resté inconnu depuis le départ.
Contacté par nos soins, le ministère de la Défense nous annonce que cinq militaires luxembourgeois étaient bien dans l’avion, dont un pilote officier de liaison, un pilote pour le retour logistique et trois autres pour les largages. Ces derniers représentaient à eux seuls l’apport du Grand-Duché puisque, comme annoncé en amont, le gouvernement n’avait pas été sollicité pour financer ou fournir de l’aide humanitaire.
Toujours est-il que le soutien logistique a porté ses fruits, la Défense luxembourgeoise se félicitant que «la mission et tous les largages se soient déroulés avec succès et comme prévu».
600 000 euros d’aide alimentaire
En réalisant douze largages, contenant chacun entre 16 et 19 colis, l’A400M a livré 190 tonnes de riz, de haricots, d’huile, d’eau, de médicaments et autres denrées vitales. Achetée pour un montant de 600 000 euros, l’aide alimentaire ne provenait néanmoins pas de Belgique.
Cette dernière a bénéficié du soutien logistique de la Jordanie qui a conduit une coalition internationale d’une quinzaine de pays engagés afin d’apporter de l’aide humanitaire Gaza. L’A400M a donc été rempli en Jordanie et la flottille belgo-luxembourgeoise opérait depuis la base aérienne de Zarka, au nord-est de la capitale Amman, à moins de 200 kilomètres de l’enclave palestinienne.
Bien que l’opération ait été un succès, le général Bruno Beeckmans qui l’a coordonnée, a admis à nos confrères belges de la RTBF que «c’est une goutte d’eau, mais c’est une goutte qui essaye de se réunir avec l’océan». L’ONU considère en effet qu’il faudrait plus de 62 000 tonnes d’aide alimentaire par mois afin de couvrir les besoins alimentaires de base.