Le capitaine du Progrès peut-il profiter de l’arrivée de Jeff Strasser à la tête de la sélection ?
C’est devenu le petit jeu à la mode, depuis mardi et l’intronisation de Jeff Strasser à la tête de la sélection : déterminer si un garçon évoluant en BGL Ligue a plus de chances d’être appelé chez les Rout Léiwen que du temps de Luc Holtz. Non pas que ce dernier fermait la porte, mais disons plutôt qu’il n’avait de cesse de pointer la différence de rythme entre le monde pro et la DN. Et d’en tirer les conséquences.
Et cela n’avait de cesse d’agacer les coaches de l’élite, qui se demandaient tous ce que des garçons venus parfois de Regionalliga pouvaient bien avoir de plus que leurs joueurs à eux.
Aussi la question d’un éventuel retour aux affaires du capitaine du Progrès excite-t-elle un peu les imaginaires. «Tu vois qu’il a une sacrée expérience et qu’il est un niveau au-dessus», reconnaît Mika Pinto, coach d’un F91 à qui Thill a mis un doublé inutile en ouverture de la saison (3-2). «Ah oui, c’est clairement la tête de leur équipe, un joueur clef», appuie Reinhold Breu, dont le Rosport affronte Niederkorn dimanche et qui s’est avalé leurs trois premières rencontres en vidéo.
«Bien sûr qu’il doit être appelé!»
Aucun des deux ne veut pourtant mettre les pieds dans le plat et dire si cela suffit pour le niveau international. Alors c’est Vivian Reydel qui va se fader le travail de lobbying actif, pour son propre joueur, qui n’aura reçu que trois minuscules sélections sur les trois dernières années et a lentement effacé de la liste des joueurs de complément qui pèsent : «Bien sûr qu’il doit être appelé! Oli a la technique, la vista et même si ce secteur est très concurrentiel dans l’équipe luxembourgeoise, il peut jouer énormément de postes.» Mais la question pour le nouveau sélectionneur est d’autant plus sensible que le Progrès est son ancien club et que ce choix, s’il devait survenir, devra être indiscutable… sous peine d’être discuté.
«Pour moi, cela ne fait aucun doute qu’il est convocable, argumente Thomas Gilgemann, le président niederkornois. Vu ce qu’on fait chez nous et alors qu’il connaît bien la maison et qu’il sait comment on travaille, Jeff Strasser va devoir garder un œil sur le Progrès. Mais en règle générale, appeler deux ou trois joueurs du championnat, systématiquement, serait un signe très positif pour notre DN. Cela validerait notre boulot à tous…»
Puisqu’on en parle, il y a un autre milieu de terrain – un de plus – qui piaffe d’impatience de se retrouver à Lipperscheid : le Strassenois Diogo Pimentel, extrêmement costaud contre Dundee en Conference League. Stefano Bensi opine. «Il a le niveau pour postuler. Il a retrouvé celui qu’il avait au Fola. Alors pourquoi pas?» Il ne doit se dire que ça, Jeff Strasser, avant l’annonce de sa première liste : «Et pourquoi pas?»