Aucun accord sur une exemption de taxes pour les voisins et spiritueux n’a été trouvé. En Europe, les professionnels font grise mine.
Les voitures et produits pharmaceutiques européens seront taxés à 15 % à leur entrée aux États-Unis, selon un communiqué commun publié par l’UE et l’administration Trump qui ne prévoit aucune exemption pour les vins et spiritueux. «Malheureusement, nous n’avons pas réussi à ce que ce secteur» soit inclus dans les exemptions, a déclaré depuis Bruxelles le commissaire européen Maros Sefcovic, au grand regret de la filière.
Le responsable européen a ajouté que les discussions se poursuivraient et que «ces portes n’étaient pas fermées pour toujours», tout en affirmant ne pas vouloir faire de «fausses promesses» pour le secteur. «Je ne veux pas dire que cela sera facile, ou que ça aura lieu la semaine prochaine», a affirmé celui qui est chargé de négocier cet accord avec l’administration Trump, au nom des 27 États membres de l’UE.
Cette exemption aux droits de douane de 15 % pour les vins et spiritueux était vivement réclamée en particulier en France et en Italie. Le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, s’est d’ailleurs engagé à travailler à des «exemptions additionnelles» pour le secteur. «L’histoire n’est pas finie», a-t-il assuré.
«La situation ne peut en rester là», a renchéri la ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, dans un message sur X dans la soirée, alors que la France écoule 25 % de ses vins et spiritueux vers les États-Unis. Dénonçant un accord «déséquilibré», elle a demandé «instamment» aux négociateurs européens de faire de ce sujet une priorité de leurs prochains échanges avec les autorités américaines, et attend en outre «des mesures européennes fortes pour soutenir les producteurs». La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a quant à elle fait part de son «immense déception», prédisant de «grosses difficultés» pour la filière.