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Gaza : la Défense civile recense 48 personnes tuées par des frappes et tirs israéliens


Quatorze personnes ont notamment été tuées par des frappes aériennes dans le quartier de Sabra, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. (Photo AFP)

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d’au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens dans le territoire palestinien, dont 26 dans la ville de Gaza et ses environs, que l’armée israélienne se prépare à prendre d’assaut.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a contesté, comme elle le fait systématiquement, la « crédibilité » des chiffres de la Défense civile. Quatorze personnes, dont un père et ses deux filles, ont notamment été tuées par des frappes aériennes dans le quartier de Sabra, dans la ville de Gaza, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Ce quartier, ainsi que celui voisin de Zeïtoun, est depuis plusieurs jours pilonné par l’armée israélienne, chargée début août par le gouvernement de prendre le contrôle de la ville de Gaza, zone urbaine peuplée considérée comme l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien. Cinq personnes sont mortes dans un autre bombardement sur une maison du nord de la ville de Gaza, a également comptabilisé Mahmoud Bassal.

Il a également recensé trois membres d’une même famille tués dans un bombardement au nord-ouest de l’agglomération, et quatre personnes tuées dans une frappe de drone à Jabalia, au nord. Selon Bassal, l’armée a aussi ciblé un camp de déplacés dans zone de Deir el-Balah (centre), provoquant la fuite de près de 200 familles.

« Il est préoccupant que de telles allégations graves soient soulevées sans détails concrets à l’appui », a balayé l’armée, qui demande pour commenter les coordonnées satellites exactes des incidents. « Les informations citées semblent provenir de sources étroitement liées au Hamas, ce qui soulève des questions légitimes quant à leur crédibilité », a-t-elle ajouté.

Des affirmations difficiles à vérifier

A la mi-journée, un photographe de l’AFP avait vu au moins huit corps collectés à l’hôpital d’al-Chifa de Gaza-ville. Une journaliste de l’AFP présent côté israélien de la frontière près de la localité de Beeri, a entendu plusieurs explosions provenant de la ville de Gaza – dont une après un bombardement par un avion militaire – dont le rythme s’est accéléré en début de soirée.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile ou de l’armée. Depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, en représailles à la sanglante attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, la presse internationale n’est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien.

Seuls quelques médias, triés sur le volet, y sont entrés embarqués (« embed ») avec l’armée, pour des reportages soumis à une stricte censure militaire. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort côté israélien de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

La riposte israélienne a fait 62 192 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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