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[Football] Rafa Pinto : «Mes parents me disent „tu es tout près d’accomplir tes rêves“»


Un numéro 20 qui se contenterait de faire n°10. (Photo : gerry schmit/editpress)

Rafa Pinto allait commencer à travailler à côté du foot. Et puis le FCD03 a appelé. Et puis le FCD03 est aux portes de l’Europe. Avec lui sur le terrain.

Rémy Manso dit de lui qu’il était «celui qui avait le plus envie de rejoindre le FCD03 cet été» et qu’il l’a fait patienter trois semaines avant de convenir que son profil serait un vrai plus. C’est donc un petit (grand) joueur très heureux qui a débarqué pour parler avec la presse.

Quel est le feeling, avant cette «revanche» contre Drita ?

Rafa Pinto : C’est incroyable. Ce genre de matches, c’est le rêve de chaque joueur.

Rémy Manso dit que vous vouliez vraiment rejoindre le FCD03. Pourquoi ?

Parce que je rêvais de jouer à un niveau plus élevé que la D3 portugaise et que là-bas, ça aurait été difficile de voir plus haut. À presque 27 ans, je n’ai plus de marge. Là-bas, dans un autre effectif, j’aurais été un joueur de plus. Ici, la chance est plus grande de sortir du lot.

Mais ce club de Differdange, très actif sur le marché lusophone, a déjà sa réputation au Portugal ?

On connaît, en tout cas. On sait que ce n’est pas énorme mais on sait aussi qu’un Jorginho est parti de là et c’est un exemple pour beaucoup de joueurs. Donc si Differdange vous appelle, maintenant, pour les joueurs portugais, c’est intéressant. Moi, je m’étais dit, avec mes parents, que si je ne franchissais pas de cap à 26-27 ans, il faudrait commencer à travailler. Là, je patiente un peu. Et en arrivant ici, je me suis demandé comment il était possible qu’un joueur comme Leandro n’ait pas eu une plus grande carrière. Et Camara ? Quand j’étais à Benfica, à 16 ans, tout le monde ne parlait déjà que de lui qui n’avait que 12 ans et il est là, avec nous. Cela prouve qu’il n’y a pas que le talent qui compte, mais aussi une part de chance. Alors…

Si Differdange vous appelle, maintenant, pour les joueurs portugais, c’est intéressant

Vous concernant, la comparaison qui vous tombe dessus avec le Parisien Vitinha vous semble-t-elle illégitime ?

J’ai été surpris quand les gens ont commencé à me parler de ça, surtout que moi, je préfère Bernado Silva. Et que je trouve que mon style se rapproche plus de Bernardo Silva, aussi. C’est aussi pour ça que j’aime bien un milieu de terrain à trois : cela me permet de pouvoir prendre plus de risques.

Votre poste a été parfois très bas sur le terrain, comme contre TNS, ou très haut, comme contre le Levadia. 

J’aime penser le jeu. Et au milieu de terrain, je peux le faire. Idéalement, je préfère me situer derrière l’attaquant. Mais les numéros 10, ça a un peu disparu du football moderne. Alors j’ai dû m’adapter.

Il ne peut pas y avoir de n°10 dans le système differdangeois ?

Je ne sais pas. Moi, mon souci, c’est surtout de jouer et de me protéger, d’éviter les duels. J’aime penser que si je suis plus petit que mes adversaires, je suis aussi plus doué avec le ballon. Mais je sais que si on n’a pas trop de blessés, moi, à Differdange, je suis peut-être obligé de m’asseoir sur le banc.

Les gens, au Portugal, sont-ils surpris de vous voir là, aux portes de la phase de ligue ?

Mes parents et amis le sont. Ils me disent «tu es tout près d’accomplir tes rêves». Mais si on passe, je ne veux surtout pas jouer contre un club portugais genre Santa Clara. Je veux du Crystal Palace, ce genre-là.

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