Le concept de La Boîte à madeleines de la famille Zins continue de faire recette à Commercy. Il repose sur la vente directe aux clients, qui peuvent découvrir sur place la fabrication de ces succulents petits gâteaux, les déguster et bien sûr en acheter pour repartir avec.

Autrefois, à Commercy, l’essentiel de la vente des madeleines se déroulait sur les quais de la gare. La ligne Paris-Strasbourg était une des plus fréquentées de France. Même l’Orient Express passait par cette gare.

Les madeleiniers et leurs vendeuses allaient au-devant de clients venant de toute l’Europe. Si les madeleiniers avaient des boutiques en ville, elles étaient d’abord destinées à la clientèle locale.

Les vendeuses ont disparu des quais, il y a déjà longtemps et aujourd’hui, il ne reste plus que deux madeleiniers à Commercy qui accueillent chaque année plusieurs centaines de milliers de visiteurs et de clients.

Il y a une trentaine d’années, un boulanger, Jean-Pierre Zins, sautait le pas. Laissant son fournil, il décidait de créer une nouvelle enseigne : La Boîte à madeleines. En abandonnant le concept traditionnel de la boutique alimenté par une fabrique externe, il créa un espace regroupant fabrication, dégustation et vente où les visiteurs peuvent suivre la fabrication de la madeleine.

Aujourd’hui, ses fils Thierry et Stéphane font tourner l’entreprise. «Nous nous sommes recentrés sur la vente directe. Pas de vente en ligne et d’expédition, nous vendons toute notre production sur place. Nous avons développé une nouvelle gamme de produits autour de la madeleine, petite ou grosse, déclinée de 25 façons. Ce qui marche bien en ce moment, c’est le chocolat. Nous avons augmenté nos ventes de 50 % pour ces produits», expliquent-ils. Ils viennent d’investir dans une nouvelle machine pour suivre la demande.

Inciter les touristes à rester plus longtemps

En été, La Boîte à madeleines vend 30 000 madeleines par jour, 35 % de plus que hors saison. Un constat : la moitié de la clientèle est une clientèle régionale, à moins d’une heure trente de trajet en voiture. Un pourcentage qui varie selon la saison.

«Nous avons beaucoup de passage, de plus en plus de Belges, de Néerlandais. Nous avons aménagé nos espaces extérieurs où nous avons augmenté le nombre de places assises pour les inciter à rester un peu plus longtemps et consommer davantage. Nous sommes sur la route qui suit la Meuse. Pour les autocaristes, entre Domrémy et Verdun, faire une halte chez nous permet de compléter leur programme avec une dégustation.»

Ouverte 7 jours sur 7, La Boîte à madeleines emploie huit personnes dont trois en production, les autres tournant entre l’ensachage et la vente. Alors que leur chiffre d’affaires progresse régulièrement, Stéphane et Thierry projettent d’agrandir l’espace de production en poussant les murs pour gagner de la place.