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Le jour où Andy Buch est devenu Oliver Bierhoff


Andreas Buch, appelez-le Oliver désormais.Photo : archives editpress/gery schmit

Double buteur, l’attaquant dégingandé, parfois maladroit, mais jamais abattu, a fait ce que tous les autres n’arrivaient pas à faire.

Elles ont dû siffler souvent, les oreilles d’Andreas Buch. L’Allemand de 32 ans est en général unanimement considéré par tout un club comme ce joueur de bout de banc, coéquipier idéal, ambianceur fou, qui ne baisse jamais les bras, mais ne peut postuler à plus car il y a toujours plus fin techniquement que lui.

Mais comment se passer d’un garçon aussi investi et qui, malgré ses manquements, présente des statistiques (71 buts et 25 passes en 175 matches, toutes compétitions confondues au pays) qui font toujours dire qu’un jour, cela peut être SON jour?

Eh bien voilà : Tallinn, c’était son jour. C’était son jaillissement à deux minutes de la fin du temps réglementaire, sur un service du bout du pied de Samir Hadji (0-1, 89e). C’était sa tête, parfaitement et puissamment décroisée, sur un corner juste avant la pause de la prolongation (1-2, 105e).

Statistiquement, ce devrait être la qualif d’Hadji, auteur d’un doublé à l’aller et qui s’est fendu d’un but (sur un penalty qu’il provoque) et d’une passe décisive au retour.

Mais l’histoire retiendra plus les poings rageurs de Buch, éternel second prix de beauté qui lui sert de doublure, que sa course, torse nu, vers la tribune, pour aller faire un câlin viril à Rémy Manso, son directeur sportif, après le penalty du 1-3.

Car Buch, lui, était là. Malgré son acceptation d’une situation éternellement figée depuis son retour du Racing, à l’été 2024. Malgré un statut de n° 3 quand le FCD03 a recruté Hadji après Amine Haboubi, désormais en disgrâce pour ne pas avoir affiché les mêmes qualités de combattant que Buch.

Malgré le fait que tout le monde est plus doué balle au pied que lui, dans cette ligne d’attaque pourtant furieusement maladroite dans les trente derniers mètres.

Buch a répondu avec son fighting spirit. Et il y a gagné la gratitude éternelle de son président : «C’est mon Oliver Bierhoff! Désormais, je l’appelle comme ça : c’est mon Oliver Bierhoff à moi!»

Jolie filiation que d’être comparé à l’ancien international allemand, vainqueur de l’Euro-96 avec la Mannschaft… Et qu’il n’hésite surtout pas à ressortir de sa boîte en barrages.

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