Au moins 14 personnes ont été tuées mercredi en Californie quand un à trois tireurs ont ouvert le feu dans un immeuble abritant des services sociaux à San Bernardino, avant de s’enfuir.
La fusillade a également fait « au moins 14 blessés », a indiqué le chef de la police de San Bernardino, Jarrod Burguan, en précisant que le bilan des victimes restait provisoire.
Consterné par la répétition de telles tueries aux Etats-Unis, le président Barack Obama a très vite réagi et adressé ses condoléances aux familles de victimes. Le visage grave, il a déploré des scènes qui se reproduisent et sont « sans équivalent ailleurs dans le monde ». « Il y a des mesures que nous pourrions prendre, non pas pour éliminer toutes ces fusillades, mais pour améliorer les chances qu’elles ne se produisent pas avec une telle fréquence », a déclaré M. Obama sur la chaîne CBS.
Plusieurs heures après la fusillade, les circonstances demeuraient floues et les questions nombreuses sur la tuerie. « Nous ignorons les motivations de cette fusillade à ce stade », a commenté M. Burguan dans une conférence de presse.
Tireurs organisés
Selon les premiers éléments d’enquête, les tireurs semblent avoir agi de façon organisée et déterminée, étant habillés de tenues paramilitaires. Ils pourraient avoir pris la fuite à bord d’un véhicule de type 4×4 de couleur sombre. Aucune interpellation n’a été effectuée selon la police.
Des centaines de membres de forces de l’ordre ont été déployés, avec le soutien du FBI, à San Bernardino, une ville située environ une heure à l’est de Los Angeles.
Cette nouvelle fusillade intervient cinq jours seulement après une tuerie dans un centre de planning familial dans le Colorado qui avait déjà provoqué la colère du président Obama et relancé pour la énième fois le débat sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis.
Auparavant, les pompiers de San Bernardino avaient dit « intervenir à la suite d’informations selon lesquelles il y aurait eu 20 victimes lors d’une fusillade », selon leur compte Twitter. Le président Obama a demandé à être tenu au courant des développements, a indiqué un responsable de la Maison Blanche.
Mains en l’air
Les télévisions américaines ont diffusé les images de dizaines de personnes sortant à la hâte, les mains en l’air sur le parking d’un bâtiment, cerné par des policiers lourdement armés.
Les coups de feu se sont produits au Inland Regional Center, un centre social au service de personnes handicapées. Le site emploie environ 670 personnes dans plusieurs bureaux dans les comtés californiens de San Bernardino et de Riverside, selon sa page Facebook. Il vient en aide à plus de 30 200 personnes souffrant de handicaps, de la petite enfance à la vieillesse, ainsi qu’à leurs familles.
La chaîne CBS a affirmé par ailleurs qu’une équipe de démineurs est intervenue pour « neutraliser ce qui a été considéré comme pouvant être un engin explosif ». Les tirs sont intervenus près d’un terrain de golf. « Cela s’est passé en face de notre rue, nous évacuons les gens par une sortie située à l’arrière », a déclaré un employé du site.
Ce nouveau drame survient moins d’une semaine après celle de Colorado Springs (Colorado, ouest), lorsqu’un homme était entré dans un centre de planning familial et avait abattu trois personnes, dont un policier, et blessé plusieurs autres, avant d’être arrêté.
La classe politique américaine n’a pas tardé à réagir. La candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a affirmé dans un tweet qu’elle refusait « d’accepter ceci comme normal ». « Nous devons agir pour mettre fin à la violence avec les armes à feu immédiatement », a-t-elle ajouté.
A la date du 27 novembre, les Etats-Unis ont été le théâtre de 351 fusillades de masse en 2015, soit plus d’une par jour, selon le site Shootingtracker, qui recense tous les incidents de ce type impliquant au moins quatre victimes, qu’elles aient été tuées ou blessées.
AFP