LUXEMBOURGEOIS À L’ÉTRANGER Presque porté disparu en club depuis plus d’un an, l’ailier va se relancer aux Pays-Bas, là où tout semblait commencer avant sa blessure. Ce sera en D1, à Almelo.
Yvandro Borges a 21 ans, sa cote a été divisée par trois depuis juin 2023 (quand il valait 1,5 million, du haut de sa bouille de baby-star qui commençait à pointer le bout du nez en Bundesliga) et il avait quand même bien disparu des radars.
Tout juste Luc Holtz indiquait-il, de temps à autre, lors des points presse de la sélection, que son ailier gauche casseur de reins continuait à travailler physiquement, en club, pour éviter de replonger. Semblerait qu’il ait bien fait de prendre son temps : il voit le bout du tunnel.
Début avril 2024, Yvandro se fait le ligament croisé. Retour à Mönchengladbach où, entre une infection et des problèmes musculaires à répétition, il ne fera que quatre apparitions, depuis, avec l’équipe de Regionalliga. Pour trois titularisations (en mars et avril derniers) dont deux se sont interrompues à la pause.
Et pour couronner le tout, l’ex-Racingman finira la saison à l’infirmerie, dans un anonymat complet. Au moins, avant d’être déclaré inapte pour les matches internationaux de juin, était-il revenu une petite demi-heure contre la Suisse, en mars. Ses premières minutes internationales depuis la victoire 2-1 contre le Kazakhstan, en barrages de la Nations League, et un signe de vie qu’on n’espérait plus.
Mönchengladbach veut pouvoir le racheter
Mais le revoilà, d’un coup. Aux Pays-Bas. Là où son prêt au NEC Nimègue (qu’il rencontre dès la semaine prochaine, en championnat) avait commencé à le situer sur la carte après deux ans à patienter et à dire que les seuls entraînements à Gladbach lui permettaient de progresser plus que dans certains clubs.
L’Eredivisie, donc. Et tant mieux : ce championnat qui libère des espaces aux attaquants est fait pour son style et il commençait à le montrer, avant que son genou ne le lâche. Pas étonnant, dès lors, qu’il choisisse d’y retourner pour tordre le cou au destin qui l’a coupé en pleine ascension.
C’est dans les montants évoqués que se nichent les motifs d’espoir les plus sérieux. Pour le signer jusqu’en juin 2028, Heracles a mis 500 000 euros sur la table, ce qui n’est pas énorme, mais pas anecdotique non plus pour un garçon qui vient de passer plus d’un an dans un arrêt quasi complet.
Mieux : Mönchengladbach continue de croire suffisamment en son retour au premier plan, voire en son éclosion définitive, pour avoir assorti la vente d’une clause de rachat à… 2,5 millions valable pour 2026 et 2027. Ce qu’a vu le staff du club allemand avant de consentir à ce départ auquel Borges lui a demandé lui-même de réfléchir l’a-t-il convaincu à ce point?