Accusés d’avoir «menti» aux députés, les dirigeants de la Spuerkeess ont décidé de mettre les choses au clair. Dans une interview accordée à nos confrères de la radio 100,7, la directrice générale, Françoise Thoma, précise notamment ne pas «avoir laissé entendre que tout a été parfait» dans les procédures internes de la banque, lourdement sanctionnée par la CSSF.
Ces derniers jours, Marc Baum (déi Lénk) a figuré parmi les élus montés au créneau pour fustiger l’attitude affichée par les responsables de la BCEE le 5 mai devant la commission spéciale consacrée à l’affaire Caritas.
Interrogée sur de possibles erreurs commises au sein de la banque, qui auraient facilité le détournement de 61 millions d’euros, la directrice générale, Françoise Thoma, avait répondu que «les règles et procédures de la banque (avaient) été respectées dans le cadre du dossier Caritas».
Sur les ondes de la radio 100,7, elle a souligné que la BCEE n’a jamais voulu donner l’impression que «tout était parfait» dans la gestion interne de la banque. Devant les députés, elle aurait seulement voulu souligner le fait que les employés avaient respecté les procédures qui étaient alors en place.
La directrice générale confirme avoir été au courant de la sanction que la CSSF comptait infliger à la BCEE pour des négligences, notamment dans le domaine de la lutte contre le blanchiment. Vu que la procédure n’était pas encore clôturée, il n’aurait pas été possible de communiquer davantage d’informations aux députés.
La direction de la Spuerkeess, qui s’efforce désormais de limiter les dégâts au niveau de sa réputation, compte en outre trouver un accord extrajudiciaire sur l’éventuel remboursement des lignes de crédit à hauteur de dizaines de millions d’euros accordées, en plein détournement de fonds, à la Fondation Caritas.