CHAMPIONNATS DU MONDE À SINGAPOUR La compétition s’est achevée, dimanche, en apothéose avec un record national sur le 4×100 m 4 nages.
Christophe Audot, l’entraîneur national, avait le sourire à l’issue de l’ultime épreuve pour les nageurs luxembourgeois engagés à Singapour : «Je suis très fier des gars. Ils sont restés mobilisés jusqu’à la fin. Et beaucoup ont fait un peu mieux, voire beaucoup mieux, qu’en individuel», se félicite le technicien.
Pour ce week-end final, il restait deux courses pour les Luxembourgeois. Samedi, Rémi Fabiani, forcément un peu déçu de sa – relative – contre-performance la veille sur le 50 m nage libre (tout de même 22« 42, record de la saison), n’a pas démérité.
Aligné sur le 50 m dos, il boucle sa longueur en 26« 02. Certes un temps assez éloigné de son propre record national (25« 68 à Nice l’an passé), mais qui constitue tout de même son sixième meilleur chrono en carrière. Le tout, il faut le rappeler, le matin. Et à l’issue d’une saison compliquée où il a dû gérer pas mal de choses hors natation.
Mais le gros rendez-vous, celui coché par la totalité de la délégation, c’était bien sûr le relais 4×100 m 4 nages : «On va tout faire pour aller chercher le record», expliquaient, en chœur, les nageurs grand-ducaux.
Dans le viseur ? Le temps réalisé aux Europe de Belgrade l’an passé par le quatuor composé de Rémi Fabiani, Finn Kemp, Joao Carneiro et Ralph Daleiden, qui avait bouclé les huit longueurs de bassin en 3’41« 40.
Par rapport à l’an passé, un seul membre du quatuor a changé : exit Finn Kemp, ce qui permet à Joao Carneiro de récupérer la brasse, et bonjour au vétéran Julien Henx. Le nageur des Sharks, qui est désormais trentenaire, fait figure de vieux sage et de témoin de génération, lui qui a fait partie de l’aventure de la sélection depuis plus d’une décennie.
«Concentrés jusqu’au bout»
Pour ce relais, c’est donc Rémi Fabiani qui lançait les hostilités. Et alors qu’il avait nagé en 56« 39, chrono pas si éloigné que cela de son record national (55« 65), le futur nageur d’ASU allait faire beaucoup mieux, en passant pour la deuxième fois de sa carrière sous les 56« avec un temps de 55« 91.
Il met parfaitement sur orbite Joao Carneiro, qui avale ses 100 m en 1’01« 63. Derrière, on retrouve un Julien Henx très inspiré en pap, avec un très bon 54« 57 : «C’est mon meilleur split de tous les temps. C’est super cool. J’ai fait la génération avec Laurent, Fränz et Raphaël, et maintenant je suis avec la nouvelle génération. La première fois, c’était au début des années 2010. C’est fou d’être encore là. Maintenant, on va profiter d’un peu de vacances», exulte le doyen de la sélection.
Qui a fait très plaisir à Christophe Audot : «Très content de Julien. Il fait une très belle course, très au-dessus de ce qu’il avait fait en individuel. Il récupère quelque chose qu’il avait perdu.»
Et le relais a été bouclé par le grand bonhomme de ces championnats côté luxembourgeois, Ralph Daleiden, qui achève le boulot en 48« 88. Le tout pour une cinquième place en série et un temps de 3’40« 99.
Le mot de la fin est pour Christophe Audot : «Ils sont restés concentrés jusqu’au bout. Ils ont fait ce que les Luxembourgeois n’avaient jamais fait. C’est vraiment très bien !»
Ainsi s’achèvent des championnats du monde qui resteront dans les mémoires. Avec pas moins de trois records nationaux, ceux de Ralph Daleiden sur le 100 m nage libre au départ du relais 4×100 m nage libre (48« 60 contre 48« 63 en décembre 2023), puis sur le 200 m nage libre où il pulvérise de près d’une seconde sa marque de référence pour la porter à 1’47« 74, avant l’apothéose avec ce record national du 4×100 m 4 nages abaissé de 41 centièmes.
Maintenant, place, pour tout le monde, à des vacances bien méritées !
Les classements
50 m dos : 47. Rémi Fabiani 26″02…
Relais 4×100 m 4 nages : 22. Luxembourg 3’40″99 (RN, ancien 3’41″40)…