LIGUE DES CHAMPIONS DAMES Les filles d’Elodie Martins sont à 90 minutes de se qualifier pour le deuxième tour. Soixante-douze heures après avoir éliminé l’AEK Athènes, elles reçoivent Riga pour l’exploit.

Poussées toute la saison dernière par l’émergence d’un Swift qui retrouvera l’anonymat dès cet été, portées par plusieurs campagnes souvent frustrantes, parfois décevantes, les dames du Racing ont franchi un cap majeur, mercredi : elles ont battu un grand nom de football.

Oh il n’y a pas d’équivalence à faire, au sein d’un même club, entre la qualité de l’équipe masculine et son équivalent féminin, mais battre un AEK Athènes, voilà une information qui a fière allure sur un CV.

Et pour les filles du Racing, ce succès solide au terme d’un match dingue (deux fois menées au score, elles ont égalisé dans les arrêts de jeu avant de l’emporter en prolongations) a une résonance toute particulière, elles qui avaient été éliminées par le Benfica Lisbonne (0-7) en 2021, par la Juventus Turin (4-0) en 2023, par le PAOK Salonique (6-1) en 2023 et par Galatasaray (1-4) en 2024.

Ces dames commencent à avoir une expérience solide qui a fini par payer et il serait dommage, désormais, de ne pas conclure l’essai contre les Lettones de Riga, représentantes d’une nation que les Lionnes avaient battue 3-2 en éliminatoires du Mondial-2023, avant de s’incliner 1-0 là-bas.

Derrière, Ferencvaros semble prenable

Concrètement, ce serait la première fois que les Racingwomen s’extirperaient de ce mini-tournoi. Il n’y a bien qu’en 2021 qu’elles étaient parvenues à remporter leur demi-finale, contre Sarajevo, mais Benfica ne les avaient pas laissé rêver bien longtemps.

C’est bien pour cela qu’il faut saisir l’opportunité. Elle se représentera sûrement mais la tentation est grande, vu la configuration annoncée pour la suite, d’y voir une chance assez unique. Derrière, c’est en effet les Hongroises de Ferencvaros qui attendront en demi-finale d’un deuxième tournoi.

Certes, cette équipe avait dézingué le RFCU en 2020 (6-1), mais ces trois dernières années, le club n’a pas passé le moindre tour. Pas mieux, donc, que le Racing, qui a consolidé son bilan en gagnant deux «matches pour la troisième place», face au Flora Tallinn et au NSA Sofia.

Dans une interview qu’elle nous accordait, vendredi, de sa voix éraillée, Elodie Martins avouait avoir repéré, dans le camp d’en face, une joueuse dont il fallait avant toute chose limiter l’impact sur le jeu très direct de ses coéquipières. Riga, deuxième obstacle sur la route vers l’histoire.