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«Non mais, à moi, le Swift doit encore 20 000 euros»


Aldin Skenderovic semble demander la recette à Dominik Stolz, qui a reçu les 30 000  euros qu’on lui devait.

BGL LIGUE (1re JOURNÉE) Hesperange a été autorisé à recruter, fin juillet, signant treize nouveaux joueurs. Mais cela ne veut pas dire qu’il a apuré toutes ses dettes. Ses ex-joueurs continuent de batailler et le disent.

Le délai est presque expiré et il n’a toujours pas de réponse. Lucas Correia a envoyé sa lettre au Swift Hesperange il y a un peu moins de deux semaines depuis Sanjoanense, son nouveau club, dans le nord du Portugal, et il y indique que faute de réponse de son ancien employeur, il entamera des démarches en justice. On lui doit toujours… près de 20 000 euros.

Car oui, on a peut-être eu tendance à faire un raccourci un peu trop facile quand le Swift, le 25 juillet, a annoncé treize renforts d’un coup : si son interdiction de recrutement a été levée, c’est donc qu’il avait réglé ses dettes auprès de ses anciens joueurs. Or non, pas tous.

C’est même «pire» : la grande majorité n’a pas vu la couleur des mois de salaire en retard. Seuls ceux qui ont entamé des démarches auprès de la FIFA et dont les cas sont donc connus de l’instance internationale ont été exaucés, et pour cause, c’est du solutionnement de leur problème à eux que dépendait le marché estival du champion 2022.

Les nombreux autres retards de paiement n’étant pas connus de ses services, le club du président Laroche a pu recruter peinard.

«J’ai lancé la procédure»

Et dans l’ombre, les galériens de la saison de 2024/2025 continuent de ramer. Charles Morren s’en veut juste d’avoir entamé les démarches un peu tard, mais «c’est en cours». «À moi, le Swift doit encore six mois de salaire, c’est-à-dire 20 000 euros. Et ils me devaient encore une année de contrat derrière. J’ai dû casser mon contrat pour défaut de paiements», lâche-t-il, laissant entendre que les arriérés couvrent ces 20 000 euros évoqués, mais que la note pourrait donc grimper.

Retourné à Dudelange, il mène son combat à distance, sachant qu’il retrouvera son ancien club le 2 novembre. Avec un cas définitivement résolu? «Vu que seuls ceux qui ont fait les démarches auprès de la FIFA ont été payés, j’ai lancé la procédure.»

Lucas Correia, lui, va tenter de parvenir à une résolution de son cas sans passer par la case Zurich. «Je crois que ça dure toujours un peu plus longtemps avec eux, souffle-t-il. Étant luxembourgeois, j’ai le luxe d’avoir droit à un avocat spécialisé en droit du travail.»

2 000 euros max, pour les nouveau?

Finalement, il suffit presque de décrocher son téléphone pour retrouver la trace d’un joueur n’ayant pas été payé. Aldin Skenderovic, épaté de «retrouver un semblant de normalité à Rodange», assume être l’un des nombreux joueurs à «attendre, comme depuis des mois».

Lui a quatre mois de retard, dit-il, et évoque un budget qui semble coller avec les requêtes de ses anciens coéquipiers. «C’est quand même important que les gens sachent qu’on n’a toujours pas touché notre argent», assène l’ancien international, qui s’est renseigné discrètement auprès des recrues estivales, cherchant à savoir à quelles conditions la nouvelle fournée était arrivée.

«Si j’ai bien compris, il n’y a plus un salaire supérieur à 2 000 euros. Et pour la plupart, c’est plutôt 1 000. Ils pensent que c’est une opportunité, un tremplin, mais ils sont à la ramasse!» Le défenseur central s’est, lui, donné jusqu’au 1er septembre avant de se relancer dans des procédures.

De précédentes, dit-il, ont porté quelques fruits, mais pas suffisants. Lui aussi va se tourner vers la FIFA. Hesperange, ré-interdit de recrutement pour le mercato hivernal? À en croire ses anciens joueurs, d’autant plus décomplexés qu’ils vivent désormais au jour le jour dans un autre vestiaire et peuvent se permettre d’ouvrir la bouche au grand jour, on dirait qu’on en prend le chemin.

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