(1re JOURNÉE) Budgets en baisse, clubs européens en difficulté, diffusion annoncée en dernière minute et… pelouses et stades pas prêts. La saison 2025/2026 recommence laborieusement.
C’est bon, RTL a communiqué, éventant officiellement un secret de polichinelle : c’est lui qui reprend la main pour la diffusion des matches de BGL Ligue et PH. Officieusement, la Ligue a pris tout son temps pour signer le contrat actant son retour à la «normale», jusqu’en juin 2029. Voilà pourquoi cela a traîné.
Bien évidemment… tout n’est pas prêt. Et si RTL annonce près de 500 matches diffusés par saison, que ce soit en streaming ou en «match phare», à raison d’un par journée de championnat de BGL Ligue, selon un calendrier qui doit permettre de visionner au moins une fois chaque équipe à domicile, commenté et filmé en multicaméras (il y aura aussi quatre rencontres de PH en période de trêve internationale), tout n’est pas si simple, ni beau.
Mais avec quelle qualité d’image ?
Car dans les faits, tous les stades ne sont pas prêts, l’installation, ou la réinstallation, des caméras ayant pris du retard. D’ailleurs, il se murmure, selon des sources internes aux clubs, que la nouvelle génération de caméras, ce n’est pas pour tout de suite. Ainsi, la qualité des images qui était, entre autres choses, reprochée à RTL par la Ligue, quand cette dernière a dénoncé le précédent contrat, ne devrait s’améliorer qu’en cours de saison. Dans le meilleur des cas.
Dans ce contexte morose où presque la totalité des entités historiques de BGL Ligue ont annoncé avoir réduit le budget, dans cette période estivale où les matches européens ont servi à dire que la qualité sportive s’en ressentait quand même un peu (8 défaites en 10 rencontres continentales jusque-là, même si Strassen a eu de son côté fort à faire avec Dundee), ce n’est pas le seul signal négatif.
Le foot luxembourgeois a du mal à faire rêver ces dernières semaines et voilà son championnat-vitrine de retour… en ordre extrêmement dispersé. Car les clubs et les communes ont beau œuvrer à l’amélioration des infrastructures et des surfaces de jeu, ce mois d’août ne va pas aider à rendre la DN plus lisible et attractive : un tiers des pelouses ne sont tout simplement pas prêtes.
Si à Canach, on a refait les seize mètres et que l’on peut débuter sans souci, ce n’est pas le cas à Rosport, où tout a été changé. Le Victoria a demandé à faire ses deux premières rencontres à l’extérieur et le 17 août, il devrait pouvoir accueillir sans problème, puisque chez lui les délais ont été respectés.
Ce n’est pas le cas de Rodange, a priori. On avait annoncé au club un délai de 8 à 10 semaines à partir du moment où la surface aura été ensemencée, mais les travaux (le système de drainage a également été refait) ont visiblement pris du retard et, au lieu de fin septembre, il faudra sûrement attendre que l’on soit bien avancés dans l’automne pour arrêter d’aller jouer toutes les rencontres «à domicile»… chez le voisin pétangeois.
Rodange, comme le Progrès : en 2026 ?
Rodange va-t-il nous faire une «Niederkorn»? En effet, le Progrès aussi a vu sa commune opter pour l’ensemencement plutôt que les rouleaux. Parce que c’est moins cher? En tout cas, c’est le FCD03 que les joueurs de Vivian Reydel vont squatter toute la phase aller, puisque son stade Jos-Haupert ne sera pas disponible avant 2026.
Vous êtes déjà perdu ? Attendez, ce n’est pas fini. Strassen doit, lui, se faire livrer son nouveau stade aux alentours de septembre-octobre. En attendant… il tente désespérément de rendre figure «humaine» à la pelouse du stade Jean-Wirtz, parasitée durant l’été par un camp de scouts qui l’ont consciencieusement ravagée. L’UNA jouera ainsi ses trois premiers matches à l’extérieur.
Mamer s’en sort, lui, de justesse. La surface de jeu (raccourcie d’un mètre sur la longueur et d’un mètre sur la largeur, parce qu’elle était trop grande) du promu a, elle aussi, été refaite, et c’est pour du synthétique qu’on a opté. Un investissement à plus de 2,5 millions d’euros au rendu satisfaisant, à en croire les dirigeants mamerois, et qui est fini depuis peu, même s’il faudra bientôt raser la tribune pour en changer totalement le concept et la rapprocher du terrain tout en y incluant un bloc vestiaires, ce qui mettra les spectateurs dans les mêmes conditions compliquées qu’à Hostert. En tout cas, si le match contre Differdange avait dû se tenir là, le week-end prochain, il n’aurait pas pu se jouer. Mais il a été décalé. Ouf…
Un synthétique, c’est d’ailleurs ce que s’offrira aussi Hostert l’été prochain. Pour cette raison, il a demandé à disputer les 29e et 30e journées à l’extérieur, et de ne pas jouer chez lui les deux premiers matches de la saison 2026/2027, afin de se laisser un maximum de marge pour ne pas déranger le calendrier. Peut-être qu’ainsi le début de la prochaine saison sera plus lisible…