[BGL Ligue] Le joueur encore en activité le plus capé en DN revient dans l’élite avec Bissen, à 40 ans, deux saisons après avoir accepté de descendre en D1 pour remonter le club tout en haut.
Vous voilà de retour en DN, vous qui fêtez vos vingt ans de carrière. Vous avez douté de pouvoir y revenir un jour, vu votre âge ?
Dan Da Mota : Ma dernière fois, c’était à Ettelbruck, en 2023. Mais quand j’ai signé à Bissen, ce n’était pas du hasard! C’était un projet! J’avais signé trois ans pour faire monter le club justement en BGL Ligue. Et j’ai toujours dit que c’était mon objectif. Bien sûr, on a réussi notre objectif grâce aussi à deux ou trois individualités, dont je fais partie. Oui, c’est en partie grâce à moi, je pense. Je n’ai pas un contrat pro, mais j’estime que je dois au club un résultat professionnel.
Vos ambitions, cette saison ?
Faire mieux que les 7 buts et 15 passes de la saison passée. Est-ce faisable? Je ne sais pas. Mais à mon âge, s’imposer des objectifs, ce n’est pas être égoïste, c’est chercher à rendre le club meilleur.
Comme pour Vova, titulaire à Strassen à 39 ans, on a l’impression que votre persistance à ce niveau est aussi une petite claque aux nouvelles générations.
J’attends encore qu’un jeune me pousse en tribune. En fait, ça fait des années que j’attends. Mais je ne leur laisse aucune chance. De nos jours, leur problème, c’est la mentalité, l’envie de se faire mal. Je vois bien qu’ils ont tous une qualité technique supérieure à la mienne. Je suis lucide sur mes qualités. Mais que je les batte tous en vitesse pure, à mon âge…
Vous allez d’ailleurs fêter votre retour dans l’élite face à Geoffrey Franzoni, 34 ans…
C’était déjà un duel qu’on avait il y a 15 ans! (il rit) C’est ça : exactement la même combativité que la mienne pour rester à sa place.
Vous savez combien vous comptez de matches en DN ?
C’est un très joli chiffre : 4, 4, 4 (NDLR : il a en effet disputé 444 rencontres, deuxième total le plus élevé de l’histoire).
Il y aurait un joli total rond qui devrait vous attirer, désormais…
Oui, ça peut être un objectif de viser les 500. Cela se fera au moins sur deux saisons. Voyons ça plus tard. Si je dispute au moins 26 rencontres cette saison, alors oui, je continuerai.
Et entrer dans le top 5 des meilleurs buteurs de l’histoire (il compte 157 buts, à 19 unités de Bert Heger) ?
En deux saisons, c’est peut-être faisable. Il faut voir où on me fera jouer. Si je suis arrière gauche… Mais le nombre de buts que j’inscris a baissé depuis que j’ai signé au F91 (NDLR : en 2008). Quand je pense qu’à 21 ans, à Etzella, j’avais déjà inscrit 77 buts en 114 matches. Aucun joueur de mon âge n’avait jamais fait ça…