Le meilleur buteur de la BGL Ligue a rendu une bonne copie, mais n’aura pas réussi à mettre le ballon au fond des filets de Dundee.
Il pourra s’en mordre les doigts bien longtemps, comme ses coéquipiers. Entre l’aller et le retour, les occasions, Strassen les a eues, mais n’a pas su les convertir. Seulement 2 frappes cadrées durant le match, pas suffisant pour inquiéter Kurechenko, le gardien ukrainien de Dundee. Et celui qui caractérise cette cruelle efficacité, c’est le valeureux Matheus. Non pas qu’il soit passé à côté de son match, il a même plutôt été très bon, mais comme ses coéquipiers, il n’a pas su trouver la faille. «Pourquoi on ne marque pas? Je ne sais pas. On a des attaquants qui ont déjà montré leurs qualités. Mais aujourd’hui, on a manqué de sang-froid devant le but», se désolait Tim Hall, après la rencontre, alors que l’on avait l’impression aujourd’hui que rien n’y ferait pour inscrire ce précieux sésame. Pourtant, le vif attaquant s’est révélé être un véritable poison dans la profondeur pour la lourde défense adverse. Souvent en avance, il a fait couler quelques sueurs aux nombreux Écossais en tribune. On pense notamment à ce pressing qui a failli être récompensé dès le début du match, si le portier orange n’avait pas été aussi attentif.
Pour quelques centimètres…
Et son envie l’a suivi tout le match. Très souvent au duel, les centraux adverses n’ont cessé de lui agripper le maillot, le short, jusqu’à même le ceinturer de nombreuses fois, sans que Monsieur Thorarinsson, l’arbitre islandais de cette rencontre, ne signale quoi que ce soit. Bien curieux. Mais cela n’empêche pas le Brésilien de s’extirper de cette fourberie so british. Plus rapide que ses homologues, il fausse compagnie à l’arrière-garde de Dundee avec vivacité. Une première fois à la demi-heure de jeu, où son milieu Diogo Pimentel lui glisse un délice de ballon dans la surface, que l’attaquant peine à reprendre de volée. C’est ensuite son compère de l’attaque, Hadji, qui lui adresse un centre intéressant. Il ne parvient pas à redresser sa tête lors de son duel avec Esselink. Alors que Strassen est dans un temps fort, les ratés se payent.
Et c’est sûrement celui-là, le tournant du match. Encore une fois parfaitement lancé par Pimentel, preuve de la très bonne connexion lusophone une fois de plus, Matheus s’est une nouvelle fois extirpé du piège de la défense de Dundee. Il devance de quelques longueurs ses vis-à-vis et s’excentre à la droite du but. Une opportunité en or, mais la frappe du buteur maison est bien trop croisée et fuit le cadre (42e). Après cette énième possibilité, plusieurs joueurs n’en reviennent pas. C’est un premier coup de couteau dans le moral des troupes, le coup fatal viendra de l’ouverture du score de Iovu à la 64e minute. Pourtant, Matheus continue de se démener, et même si les efforts fournis ne sont pas récompensés, il ne baisse pas les bras. Mais rien n’y fait. Il se procure une nouvelle chance pour revenir, mais son contrôle de la poitrine est trop long (70e). Les nerfs lâchent et la frustration s’accentue alors que le bloc adverse se resserre de plus en plus. Matheus n’a plus que des miettes lors de cette fin de rencontre. Pas suffisant pour le meilleur buteur de la ligue passée, dont la frustration pourrait ressurgir dès ce week-end face à Mondorf.