Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Accrocheur lors du match aller en Écosse, Strassen ne compte qu’un but de retard avant de recevoir Dundee. L’occasion de renverser la situation? Le coup d’envoi, au parc des Sports d’Oberkorn, sera donné à 19 h.
Est-ce que la Grande-Bretagne ne pourrait pas sourire au Grand-Duché ? Enthousiasmant à l’aller, il n’aura pas manqué grand-chose à Strassen pour aller chercher un gros résultat en terre écossaise. L’UNA ne s’est inclinée que 1-0 lors de cette rencontre. Consistants, les hommes de Stefano Bensi sont encore dans le match au moment de recevoir Dundee au complexe sportif Jean-Wirtz.
L’occasion pour eux d’honorer leur deuxième qualification consécutive en Europe, en s’offrant un énorme coup devant leur public. «On aborde ce match avec un esprit positif. Mon équipe a montré des valeurs collectives. Il faut rapidement revenir au score pour s’offrir la possibilité de revenir, et pourquoi pas passer un tour de plus», argue Stefano Bensi, serein avant d’aborder ce match retour. Pourtant, Dundee reste un gros morceau. Quatrième du dernier exercice écossais, la valeur totale de l’effectif est d’un peu plus de 9 millions, pour seulement 2,5 millions côté luxembourgeois.
Une préparation handicapante ?
Oui, un gouffre entre les deux groupes. Mais que David veut «compenser à Goliath» avec ses propres vertus. Une structure bien établie, un jeu enthousiasmant et des valeurs de solidarité indéniables. «On a montré les bases d’un foot tourné vers le collectif. Après analyse, les joueurs étaient confiants par rapport à leur prestation. On a beaucoup d’expérience sur laquelle on peut compter», déclare le tacticien strassois. Il peut d’ailleurs compter sur un effectif qui a su garder ses cadres, sollicités cet été.
Une bonne chose avant d’entamer une campagne européenne. «Le club a fait un gros travail durant l’été pour garder (ses) cadres», poursuit le manager. «Les nouveaux joueurs nous poussent encore plus vers le haut. On voulait évoluer dans la continuité, et garder notre philosophie.» Une mentalité offensive nécessaire pour rattraper le retard du match aller. «Je suis quelqu’un qui ne me cache pas. Notre consigne tactique, c’est de garder une ligne serrée. Bas, haut ou médian, seule la situation du match nous permettra de le positionner. Avec un but de retard, sûr que l’on devra chercher nos adversaires pour revenir au score», explique Stefano Bensi.
La préparation de la rencontre n’a pourtant pas été de tout repos. Rentré trente heures après le coup de sifflet final, avec un vol annulé et des heures de sommeil à rattraper, il n’est pas évident d’évaluer le niveau de fatigue des joueurs. Un cauchemar qui pourrait coûter cher avant d’aborder ce match, mais l’entraîneur de Strassen tempère ce point. «La récupération a été le point primordial de la semaine. On a bien travaillé ensemble. On sera prêt».
Un élan d’euphorie qui inonde la cité grand-ducale. Qui pour participer à la fête ? Pour l’instant, la composition reste mystérieuse. Même si Amine Zenadji devrait encore être un peu juste. «Il a toujours une petite gêne. Le championnat démarre dans 4 jours, ça reste notre réalité quotidienne. On ne veut pas faire n’importe quoi», affirme l’entraîneur.
Alors que pas grand monde ne lui donnait une chance avant le déplacement en Écosse, l’UNA est toujours vivante. Une fougue qui, avec un brin de réussite en attaque, pourrait permettre le droit de rêver. Differdange a ouvert la voie mardi, est-ce que son dauphin pourra l’imiter sur la scène européenne ? À une marche de l’exploit, Strassen n’attend qu’à faire le pas.
