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Moselle : une journée avec une soigneuse au parc animalier de Sainte-Croix


Lynx, renards roux, ours bruns, gloutons. C’est une multitude d’animaux dont il faut savoir s’occuper lorsque l’on est soigneur au parc animalier de Sainte-Croix, en Moselle.

Lundi matin, 7 h 30. Pour beaucoup, c’est l’heure de se lever. Pour les soigneurs du parc animalier de Sainte-Croix, situé à Rhodes en Moselle Sud, la journée a déjà commencé. À la réserve, espace dédié aux soigneurs où l’on peut trouver le stock de nourriture, on se sent telle une fourmi au milieu de la fourmilière.

Coralie Diard, soigneuse au parc depuis 2017, est l’une de ces petites fourmis qui s’agite entre les différentes réserves et chambres froides, pour charger son coffre de tout ce dont les animaux sous sa responsabilité ont besoin.

«Un métier très polyvalent»

Une fois les graines, les paniers de fruits mélangés à de la viande, et les bidons d’eau chargés à l’arrière de sa voiturette de golf, elle commence sa tournée dans la zone qu’elle couvre au sein du parc. Renards roux, lynx, chats forestiers, grands ducs, vautours, marmottes, gloutons, cerfs, ou encore ours bruns sont tous à l’attendre passer.

«C’est vraiment ce que j’aime à Sainte-Croix, c’est qu’on s’occupe d’une grande variété d’espèces», confie-t-elle. «C’est très polyvalent au niveau des tâches. Le matin, tu vas nourrir tes animaux, mais par exemple, l’après-midi, tu vas pouvoir couper du bois, ou aider à faire de la réparation.» La soigneuse de 36 ans, originaire de Saint-Etienne, est venue en Moselle pour pouvoir y exercer sa passion. Reconvertie professionnellement après avoir quitté un emploi dans une usine de routage, elle s’est reformée au sein d’une école pour les soigneurs avant de rejoindre le parc de Sainte-Croix.

Huit ans plus tard, la présence des animaux, les projets de réintroduction d’espèces portés par le parc, auxquels elle participe, lui apportent beaucoup au quotidien. Cependant, n’est pas soigneur qui veut, parce qu’il faut tenir le rythme. «C’est un métier hyperphysique, donc souvent les soigneurs restent deux à trois ans et après, ils arrêtent », renchérit-elle.

«Il y a beaucoup de gens qui veulent faire le métier de soigneur pour venir faire des gratouilles aux animaux, mais 80 pour cent du temps passé, on ramasse leur caca. Au final, on est souvent pressés par le temps, et on ne passe pas beaucoup de temps avec les animaux, on s’assure qu’ils vont bien et après, il faut se dépêcher d’ouvrir le parc.»

Un autre frein au métier de soigneur, c’est le manque de places. «Sur les 30 de ma promotion, on est encore cinq en parc», explique la soigneuse. «Chaque année, environ 150 soigneurs sortent d’école, mais on viendra leur proposer 10 postes de CDI.»

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