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Strassen, le favori bis


REPRISE EN BGL LIGUE (J-5) L’UNA n’a fait que des bonnes choses depuis sa place de dauphin du FCD03. Est-ce que cela pourrait, déjà, être son heure ?

Strassen a bien envie de faire un truc de nouvel enfant gâté du foot luxembourgeois tant qu’il peut encore se le permettre : laisser à Differdange le soin d’assumer tout seul le statut de favori pour le titre, alors qu’il pourrait tout à fait y prétendre. Mais Stefano Bensi a de légères bouffées de superstition mal placée à l’idée d’accepter l’évidence. Que le dauphin du dernier champion, auteur d’un mercato pas loin d’être idéal, qui n’a perdu aucun joueur majeur, puisse être d’ores et déjà pointé du doigt comme candidat.

Alors oui, puisqu’il faut faire des concessions, partons sur «un top 3». Le coach accepte cette évidence. Mais remporter la BGL Ligue 2025/2026, veuillez s’il vous plaît ne pas y penser immédiatement. «Même si on est confiants, il est un peu trop tôt.» Un peu comme pour le RFCU et la posture de Yannick Kakoko, on a du mal à y croire. On peut même sourire de ces scrupules de jouvencelle. C’est mignon, un club qui commence à être programmé pour de grandes choses, mais qui n’a encore rien accompli, cherchant donc à détourner les regards de tout le milieu. Differdange avait la même posture logique, en 2023.

Défense de fer, attaque de feu

C’est que l’UNA, en prenant Ricky Delgado et Tim Hall, a dessiné une ligne défensive d’un potentiel effrayant. Son secteur offensif, capable de se dire la larme à l’œil qu’il lui faudra forcément laisser quelqu’un sur le banc entre Zachary Hadji, Benjamin Romeyns, Matheus ou Nicolas Perez, a assez d’éléments de valeur sous la main pour que son directeur sportif, Arno Bonvini, lâche cette phrase : «Si ces quatre-là ne mettent pas au moins 50 buts ensemble, ce serait une petite déception.» Il a raison. On aurait même dit, nous, «soixante» sans trop rougir. Et entre ces deux secteurs assez outillés pour qu’un seul suffise à aller chercher l’Europe, l’entrejeu a ce qu’il faut de bestiaux pour bomber le torse les jours où ça ira mal. La récente performance européenne de Vova et Diogo Pimentel, par exemple, prouve qu’avec eux au cœur du jeu, les couloirs vont pouvoir s’éclater avec la sérénité nécessaire.

Est-ce qu’il y a là matière à une «hype» Strassen? Stefano Bensi, qui a vu une soixantaine de supporters suivre le club dans ses récentes pérégrinations écossaises, veut croire que c’est le début d’une popularisation du club. Il est bientôt locataire d’un nouvel outil de travail, d’ailleurs. Fini les conditions compliquées du stade Jean-Wirtz, où les quartiers du staff, un quart de petit vestiaire concédé en grande partie aux kinés, le forcent à coloniser le couloir. Fini les séances vidéo dans la buvette. Fini l’équipe 1 séparée en deux «cabines» distinctes. Et bienvenue à une pelouse «magnifique» qui facilite le boulot technique. Franchir ce genre de cap est en général un signe que la croissance va s’accélérer.

L’UNA coche toutes les cases. Cela ne veut pas dire qu’il a fait son retard sur un Differdange qui a, lui, beaucoup bougé, mais sans aucun doute qu’il s’en est rapproché sérieusement.

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