REPRISE EN BGL LIGUE (J-8) La Vieille Dame a mis son argent sur le staff et l’avenir, recrutant énormément de jeunes pas chers. Dangereux ou visionnaire?

Marc Theisen a été clair, ces derniers mois : il a décidé d’investir dans les compétences (et les réseaux) du coach avant toute chose. Cela s’est traduit dans les chiffres et lors de l’assemblée générale, les membres de la Jeunesse ont appris que la masse salariale mensuelle pour l’équipe était d’un peu plus de 20 000 euros tandis que celle pour le staff était d’un peu moins de 15 000.

Un choix politique fort. Et qui déplace la pression sur les épaules du nouveau coach, l’ancien DTN Reinhold Breu ? «Je l’ai toujours eue quand j’étais à la fédération. Il fallait toujours trouver des solutions. Mais je ne veux pas tout prendre non plus sur mes épaules à la Jeunesse : on est tous dans le même bateau.»

Le «bateau», à la Frontière, n’est plus une corvette de luxe mais pas non plus un radeau. Il reste une ossature, mais qui a intérêt à s’abstenir de compter trop d’absences pour que l’équipe reste compétitive. Il y a deux meneurs de jeu d’une qualité exceptionnelle, mais l’un Joao Teixeira en a encore pour deux à trois semaines avant d’être à 100 % après sa blessure de la saison passée et le second, Alexis Larrière, doit encore parfaire sa condition physique. Il y a des objectifs qui n’ont rien à voir avec le maintien, mais avec des perspectives oscillant de… «la 4^e à la 10^e place».

Une attaque à 20 ans de moyenne d’âge

On a presque l’impression que la question du classement en fin de saison est optionnelle puisqu’il s’agit, pour Reinhold Breu, de «professionnaliser tout le club, et ce, dans tous les secteurs, y compris les gens qui y travaillent».

Le technicien allemand s’en voudrait pourtant énormément de laisser penser à l’extérieur que toute son attention n’est pas focalisée sur l’équipe 1, vitrine du club : «On en est encore à préparer la rentrée de l’académie. Mais pour moi qui ai travaillé au CFN de Mondercange, c’est presque la routine quotidienne. Non, vraiment, je peux vous assurer que je suis totalement focalisé sur notre saison de BGL Ligue». Breu, manager de tout un club, mais qui n’oublie pas certaines priorités, jure-t-il.

Et son souci, à l’heure actuelle, est presque uniquement de bâtir un secteur offensif constitué désormais, malgré le recrutement en dernière minute de Michael Omosanya, de petits jeunes formés par le nouveau boss du côté du CFN. Elshan, Flick, Andrade, Scholler, Nurenberg… pas un de ces garçons n’a plus de 20 ans.

C’est dur, de transformer une classe biberon en une attaque ayant le niveau de la BGL Ligue ? «Ils sont bons mais n’ont pas assez d’expérience», reconnaît Breu, qui espère que Teixeira et Larrière reviennent vite à un bon niveau pour encadrer un secteur offensif qui fera toute la différence entre une 4^e et une 10^e place, justement.