Le Comité de pilotage de sécurité dans les transports publics a fait le point sur les incidents survenus dans les trains, les bus et les trams.
La ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes, a participé ce jeudi à sa deuxième réunion du Comité de pilotage de sécurité dans les transports publics. L’occasion de faire le point avec les acteurs concernés sur les problèmes de sécurité dans les trains, les bus et les trams du Grand-Duché.
Les incidents signalés, tous modes et tous types d’agressions confondus, ont augmenté entre 2023 et 2024 de 15 % dont un tiers de comportements inconvenants. En ce qui concerne le ferroviaire, les incidents ont augmenté de 11,5 % dans les trains et les gare avec un total de 2 741 cas signalés. En parallèle, le nombre des voyageurs a augmenté de 8,98 %.
Les agressions physiques à l’égard des agents des transports publics ont également connu une croissance, notamment en ce qui concerne les menaces, les crachats et les coups sans blessure. Le nombre d’agressions contre des usagers est lui aussi en augmentation: insultes, crachats, menaces à l’aide d’un objet et harcèlement, tant moral que sexuel, font partie des problèmes constatés. D’après le ministère de la Mobilité, le constat est le même dans les bus et les trams sans pour autant préciser de chiffres.
Des bus de plus en plus sécurisés
Pour limiter ces incidents, des solutions ont été progressivement mises en place tandis que les dispositifs existants ont fait l’objet d’une analyse. Plusieurs échanges ont été organisés avec les entreprises d’autobus à propos de l’outil CIS, permettant la simplification du signalement d’un incident qui compromet la sécurité des conducteurs. Leurs buts étaient de tirer parti de leur expérience, d’optimiser les processus existants et de rendre les outils plus conviviaux pour les utilisateurs.
L’installation de parois protectrices dans les bus s’est aussi poursuivie. Au 1er juillet, 44,4 % de la flotte d’autobus RGTR en était équipée, en douze mois, cela équivaut à 132 autobus supplémentaires, soit une hausse de 24,4 %. À noter que 12 lignes RGTR scolaires sont complètement dotées de ces parois. Côté CFL, 58 bus sur 83 en sont désormais équipés, ce qui correspond à 70 % de la flotte.
La réunion a également permis de faire le point sur le projet de loi 8335 relatif à la sécurité et la vidéosurveillance dans les transports publics. «Il répond à une de mes préoccupations majeures: garantir une sécurité maximale pour la clientèle et le personnel dans tous les transports en commun, a tenu à souligner la ministre de la Mobilité. L’ensemble des mesures relèvent à la fois de la prévention et de la dissuasion ainsi que de la détection et de l’identification des actes malveillants. La présence de la vidéosurveillance vise aussi et surtout à rassurer la clientèle et le personnel en leur garantissant un déplacement en toute sécurité et quiétude.»
L’accent mis sur la vidéosurveillance
Pour répondre aux besoins des agents et des usagers, plusieurs mesures ont été retenues portant sur :
• les règles d’utilisation et de comportement
• les sanctions administratives et leur procédure
• le maintien de l’ordre par les agents de service et les agents de service agréés
• les sanctions pénales et les avertissements taxés
• la vidéosurveillance et la protection des données personnelles.
Ce dernier point a d’ailleurs fait l’objet d’une précision de la part de Yuriko Backes qui a tenu à souligner la finalité de la vidéosurveillance. Celle-ci doit sécuriser les accès aux transports publics, assurer la sécurité des personnes, détecter et identifier les comportements dangereux, permettre aux autorités compétentes et aux opérateurs de prendre les mesures appropriées et nécessaires en cas de problèmes et enfin prévenir, constater et réprimer les dégâts à l’infrastructure.
La demande d’installation du dispositif de vidéosurveillance – par installation de caméras à bord et à l’extérieur des moyens de transports publics, ainsi que dans les infrastructures de transports publics – par les opérateurs est subordonnée à une autorisation préalable délivrée par la ministre.
En parallèle, les campagnes de sensibilisation seront poursuivies. Elles permettront de diffuser des messages réguliers concernant les règles de sécurité et les comportements respectueux à adopter. Les campagnes lancées depuis 2023 continueront de se tenir le 3 mai pour mettre en valeur un thème spécifique.