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En Moselle, le développement de l’escalade franchit un cap


Le 1er juin dernier, le Site polyvalent omnisports de Thionville (Spot) a accueilli un championnat national pour les jeunes de moins de 14 ans. (Photos : philippe neu)

Depuis bientôt un an, le Site polyvalent omnisports de Thionville permet au Club Escalade Évasion de Thionville de bénéficier d’un mur d’escalade flambant neuf.

La pratique de l’escalade a franchi un cap en Lorraine-Nord avec l’arrivée du Site polyvalent omnisports de Thionville (Spot), inauguré le 16 septembre 2024. Ce nouvel écrin a d’ailleurs été mis en lumière le 1er juin dernier avec le déroulement d’un championnat national pour les jeunes de moins de 14 ans. Le mur d’escalade de 16 mètres de hauteur et 44 mètres de large comporte des voies de vitesses qui sont même adaptées pour accueillir des compétitions internationales.

Le site permet aussi de s’exercer à la pratique du bloc, un ensemble de prises d’une même couleur sur le mur d’escalade, qui constitue un itinéraire à réaliser le plus rapidement possible à faible hauteur. L’épreuve du bloc est l’une des trois disciplines de l’escalade avec celle de la difficulté et de la vitesse. Désormais la dernière pièce du puzzle est arrivée depuis l’ouverture du Spot. « Cette nouvelle salle permet une complémentarité des activités. L’événement n’aurait pas pu voir le jour sans le Spot », indiquait au moment de l’événement Philippe Bouillé, président du Club Escalade Évasion de Thionville (CEET).

500 adhérents

Le club d’escalade thionvillois atteint des hauteurs avec une pratique de ce sport qui atteint un nombre vertigineux. Il plafonnait autour de 480 adhérents et grimpe désormais à 500 pratiquants. Deux nouveaux entraîneurs vont intégrer le club pour la saison prochaine, ce qui va encore permettre au CEET de se développer. « Au-delà de la limite d’accueil, le club n’avait pas de salle dédiée au bloc mais juste une salle d’échauffement. C’était aussi une limite pour le développement de la performance de l’escalade thionvilloise. Le Spot assure une complémentarité entre les deux gymnases pour assurer les différentes activités », ajoute le président du club thionvillois.

Le public de compétiteurs du club représente 10 % des adhérents. La majorité des pratiquants qui grimpent sur les murs d’escalade du Spot ou du complexe sportif de La Milliaire exercent l’activité dans un cadre sportif de loisirs.

Le bloc, l’une des trois disciplines de l’escalade, a pu se dérouler au Spot. Avec cet équipement, le club thionvillois dispose désormais d’une salle pour cette pratique.

Réflexions

Quelques minutes après le dénouement du Thionville Open, Pierre Cuny, maire de Thionville, avait mis en avant la multifonctionnalité du lieu. « Le Spot répond parfaitement à l’utilisation d’une manifestation de grande ampleur. L’équipement permet aux clubs locaux de plancher sur de nouveaux projets », indiquait-il.

Du côté de l’escalade, des réflexions portent à l’avenir sur une compétition internationale. « Notre localisation proche du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne permet d’envisager l’organisation d’un événement », conclut Philippe Bouillé.

La falaise d’Audun-le-Tiche, un site incontournable pour les grimpeurs

Quand les températures grimpent, il devient difficile de s’enfermer dans une salle d’escalade. Pour les amateurs de grimpe en quête de nature, la falaise d’Audun-le-Tiche, à la frontière luxembourgeoise, offre une alternative. « À l’époque, tout le monde grimpait sur une structure naturelle », se souvient André Lorenzi, membre du Club Escalade Évasion de Thionville et gestionnaire du site. Arrivé au début des années 2000, il a vu sa discipline évoluer. « Les salles se sont multipliées, et c’est une excellente chose pour le développement de l’escalade », souligne-t-il.

Membre de la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME), il observe que les complexes indoor fonctionnent comme des salles de sport classiques, attirant un public qui vient grimper avant ou après le travail. « Tous n’ont pas l’amour du grand air, ni l’envie de faire plusieurs kilomètres pour faire de l’escalade, la proximité est donc importante », constate André Lorenzi.

Mais l’appel du rocher reste pour certains intact. « Il y a une vraie complémentarité. Une partie s’entraîne en salle de septembre à avril, puis se tourne vers l’extérieur dès les beaux jours », explique-t-il.

Le club de Thionville, qui compte près de 500 adhérents, encourage cette pratique en plein air. Sur la falaise d’Audun-le-Tiche, l’affluence peut atteindre la centaine de grimpeurs lors des périodes les plus chargées. Un engouement qui nécessite une offre variée. Pas moins de 175 voies y sont aujourd’hui accessibles, du niveau débutant aux parcours plus techniques. « Pendant la période de la Covid, nous en avons ouvert soixante-dix nouvelles », précise André Lorenzi.

Andréa Lamy
(Le Républicain Lorrain)

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