Trois malfrats ont été condamnés au début du mois en Allemagne après un rapt et une tentative d’extorsion.
Cinq à six ans et demi de prison. C’est ce qu’ont écopé trois hommes jugés devant le tribunal de Deux-Ponts (Zweibrücken) en Rhénanie-Palatinat. Le jugement est tombé le 7 juillet. L’affaire est à la fois sordide et rocambolesque. Les trois hommes étaient inculpés, entre autres, d’enlèvement aggravé, d’extorsion et de coups et blessures.
Une nuit de novembre, la victime et un ami roulait sur la B270 reliant Pirmasens à Kaiserslautern. Soudain, une berline immatriculée en Bulgarie est apparue derrière la voiture et a fait des appels de phares continus pour forcer la voiture à s’arrêter. Les véhicules arrêtés, deux malfrats armés d’un revolver menacent de mort la victime et sa famille. Ce n’est pas un car-jacking, c’est pire. L’ami de la victime, qui s’est avéré être le complice des ravisseurs, est également molesté et mis dans le coffre du véhicule. Le kidnappé est placé sur la banquette arrière. Il est frappé et toujours menacé avec une arme à feu.
Ce que veulent les ravisseurs est très simple : de l’argent. La victime doit leur donner 20 000 euros en liquide et 750 000 euros en cryptomonnaies. Rencardé par leur complice, ami de l’otage, ils savaient qu’il était très fortuné. Mais l’homme kidnappé explique qu’il doit aller au Luxembourg pour s’identifier et faire les transferts. Les malfrats obtempèrent et se rendent boulevard Royal. L’otage décidé alors d’avertir le banquier qui se trouve en face de lui : il lui tend son GSM avec l’inscription : «Call the police». La police grand-ducale déboule donc rapidement. Un des ravisseurs est arrêté, deux autres suspects le seront par la suite en Allemagne en janvier. Un quatrième est toujours en fuite.