Les travaux estivaux sur la ligne directe France-Luxembourg reprennent, avec leur lot d’inconvénient. Depuis la gare de Bettembourg, les CFL mettent à disposition des bus.

Comme ont pu le constater les travailleurs frontaliers, plus aucun train direct ne circule entre la France et Luxembourg. En effet, depuis le 12 juillet et jusqu’au 14 septembre, d’importants travaux vont affecter la ligne ferroviaire transfrontalière. Désormais, les trains en provenance de l’Hexagone auront pour terminus la gare de Bettembourg. Une situation que les usagers ont déjà vécu l’été dernier et qui pourrait encore se reproduire à l’avenir.

«Terminus du train : Bettembourg». Ce lundi 14 juillet au matin, aussitôt que le train de Metz arrivait en gare que les voyageurs à son bord se dépêchaient d’en sortir. «Je suis un peu pressé là», nous répondait furtivement un usager en accélérant le rythme de sa marche. Et il était loin d’être le seul. Derrière lui, de nombreuses autres personnes se précipitaient vers les bus de substitution, certain manquant même de se bousculer.

«Plusieurs bus disponibles»

En ce jour de fête nationale en France, les travailleurs frontaliers n’étaient pas tout à fait d’humeur joviale. Léa, une jeune frontalière, ralentissait quelques secondes : «Vraiment, c’est un enfer et c’est compliqué. Je dois partir plus tôt maintenant et même pour le retour, il faut bien anticiper. Je vous laisse, il faut que je le prenne !», concluait-elle en marchant vers les arrêts de bus.

Le bruit des valises résonnait sur les trottoirs, accompagnant la course matinale des frontaliers. Un second usager résumait alors bien l’ambiance. «C’est une galère. Mais c’était déjà comme ça l’année dernière je m’en souviens. Mais bon, on n’a pas trop le choix», affirmait Antoine qui, bien que résigné, esquissait un sourire.

Même ressentit pour Sébastien, chemise soignée et inspirant sa cigarette électronique. «C’est le même bazar que l’été dernier, on le sait, mais ça impacte notre quotidien. Après, il y a pas mal de bus et ils arrivent assez souvent, donc on peut arriver à l’heure». Au même moment, le sifflet du chef de quai retentissait et le train repartait immédiatement.

Survolée par le pont, la place de la Gare voyait les bus arriver un à un et repartir dans la foulée. Une fois la vague des voyageurs frontaliers passée, la gare se muait à nouveau dans le silence avant les prochaines arrivées de train.

Un projet d’ampleur

Débutés en 2016, ces chantiers d’ampleur ont pour but de désengorger la partie la plus fréquentée du réseau CFL. Pour cela, une ligne ferroviaire supplémentaire de sept kilomètres est actuellement en construction entre Luxembourg-Ville et Bettembourg. Pour la gare de la capitale, l’objectif affiché est de l’adapter aux défis de la mobilité transfrontalière avec plus de fluidité et une plus grosse capacité d’accueil.

Si le calendrier des travaux suit bien son cours, en 2027 le projet sera achevé et les voyageurs ne seront plus embêtés. En attendant, la CFL met en place des moyens de substitution entre les deux villes : un déploiement de plusieurs lignes de bus de Bettembourg vers Luxembourg.