Priscilla officie en tant que douanière à Thionville depuis 2021. La native de Forbach s’est portée volontaire pour défiler à Paris lors du 14-Juillet. Sa candidature a été retenue. Depuis trois semaines, son quotidien est marqué par un entraînement strict. Fierté et moment à savourer seront au rendez-vous, pressent-elle.

Rendez-vous très suivi par les Français et leur armée, depuis 1880, le défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées, à Paris, mobilisera une nouvelle fois, cette année, plusieurs unités, mêlant troupes au sol et dans les airs. L’édition 2025 verra la participation de militaires indonésiens, ainsi que d’autres représentants de corps constitués, dont une Mosellane officiant en tant que douanière à Thionville.

En attendant le jour J, la trentenaire s’est entraînée dur, pour que tout soit parfait, réglé au millimètre. Celle qui a levé le doigt en début d’année et motivé sa candidature, comme il est exigé par le protocole, a commencé par se rendre à La Rochelle, en mai dernier, où se tenait la semaine de présélection.Ici, à l’École nationale des douanes, la native de Forbach a littéralement et physiquement été mise au pas, au quotidien. « L’attitude a primé avant tout, retient la trentenaire, affectée à la Brigade de surveillance intérieure (BSI). Le rythme est effréné. On garde pour autant en tête que c’est un moment que l’on a voulu. » Au terme des sept jours marqués par « l’esprit de cohésion », Priscilla apprend qu’elle est retenue.

Se profilent à l’horizon trois autres semaines lors desquelles « le mental, la volonté, l’exigence et le fait de repousser [ses] limites » ont primé. « On apprend sur nous-mêmes », témoigne-t-elle, tout en mettant en avant « ces soirées où les moments de détente contrebalancent avec ceux où l’ultra-rigueur est de mise, dans le but d’offrir le plus beau des rendus ». Sans compter ces préparatifs avec les autres formations, notamment la Légion étrangère.Avec quelques blessures au tendon, Priscilla promet de donner le maximum, elle qui a apprécié ses premières émotions de défilé, à Metz, pendant trois ans. « C’était déjà une grande fierté », glisse non sans émotion la jeune douanière qui sait « d’où [elle] vient », et qui est « très contente d’être là où [elle] est parvenue à arriver ».