Durant trois jours, le monde agricole s’est réuni à Ettelbruck. Mais pas seulement. Près de 50 000 personnes étaient attendues à la grande foire qui dévoile toutes les facettes et le dynamisme de l’agriculture grand-ducale. Au programme, des échanges entre professionnels et surtout des rencontres avec les consommateurs, heureux de découvrir toutes les spécificités de ces métiers qui ont tellement évolué au fil des décennies. L’agriculture luxembourgeoise a su se réinventer en travaillant avec des partenaires locaux afin de surmonter les difficultés face aux «géants» qui se trouvent autour d’elle. Elle travaille fièrement avec toutes ses particularités et sait faire valoir sa différence, appréciée par les habitants du pays… mais aussi de la Grande Région. Il n’est en effet pas rare, lorsque l’on franchit la frontière, de découvrir des produits luxembourgeois dans de nombreux magasins. Où les consommateurs aiment aussi ce qui est produit chez les voisins.

Garder son âme tout en s’insérant dans un commerce mondial, ce n’est pas aisé. Mais les agriculteurs et tout l’univers agroalimentaire grand-ducal y arrivent malgré les difficultés et la concurrence inhérente à la position géographique du pays. Ce talent et aussi cet engagement, c’est ce que sont allés découvrir les visiteurs de la Foire agricole. À l’heure où l’Europe réfléchit à une nouvelle politique agricole commune, le monde paysan, sur tout le continent, se pose des questions sur son avenir. Nouvel accord avec les pays du Mercosur qui va introduire de nombreux nouveaux produits sur le marché européen, normes environnementales, procédures administratives… C’est comme si l’agriculture était lancée dans un perpétuel chamboulement et devait constamment se réinventer, alors que, dans le même temps, il y a des fermes à faire tourner et des champs à moissonner. Les agriculteurs doivent faire face à des tempêtes qui ne sont pas seulement météorologiques. Ils ont pu ce week-end reprendre des forces avec le grand public pour affronter les éventuels aléas qui surgiront. Et pour les aider, il y a aussi une solution très simple : consommer «national» le plus souvent possible.